Hasni Abidi : "Mahmoud Abbas peut démissionner à tout moment"

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Par Euronews
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Pour évoquer la vive tension qui règne à Jérusalem et en Cisjordanie, nous avons sollicité l'analyste politique Hasni Abidi à Washington, afin qu'il nous apporte son éclairage.

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Pour évoquer la vive tension qui règne à Jérusalem et en Cisjordanie, nous avons sollicité l’analyste politique Hasni Abidi à Washington, afin qu’il nous apporte son éclairage.

Rappels des faits et du contexte

Jets de pierres contre grenades assourdissantes. Des images que l’on connaît bien. Elles sont récurrentes et rappellent bien sûr les deux intifadas de 1987 et 2000. La première avait duré six ans, la seconde cinq ans, et elles avaient fait des milliers de morts. Et une fois de plus, l’esplanade des Mosquées, sacrée pour les deux religions, catalyse les tensions.

Cette fois-ci, c’est le meurtre de quatre Israéliens abattus de sang-froid par des Palestiniens en Cisjordanie et dans la vieille ville de Jérusalem, qui a fait basculer la situation. Les tensions étaient palpables depuis des mois, mais elles sont montées en puissance il y a trois semaines avec le début des grandes fêtes juives. La Mosquée d’al Aqsa a été fermée au moins à deux reprises dans la violence par Israël. Les attaques se succèdent désormais côté palestinien et israélien.

Chaque jour qui passe durant lequel l’esplanade des Mosquées et la vieille ville restent fermées aux Palestiniens, sur ordre du Premier ministre israélien, est un danger potentiel.

Le contexte n’est pas étranger à cette situation explosive : des années de frustrations des Palestiniens qui attendent toujours leur Etat et la reprise du processus de paix.

Mahmoud Abbas aux Nations Unies la semaine dernière en est même arrivé à menacer de ne plus honorer les accords d’Oslo :

Israël ne nous laisse pas d’autres choix, nous insistons, nous ne resterons pas les seuls engagés dans l’application de ces accords, alors qu’Israël les violent continuellement. Nous déclarons dès lors que nous ne pouvons continuer à être engagés par ces accords et qu’Israël doit assumer toutes ses responsabilités comme puissance occupante“.

Déclaration symbolique ou acte réfléchi ? Difficile de savoir jusqu’ou ira Abbas.

A Ramallah, le Président de l’Autorité palestinienne, qui avait en outre levé le drapeau palestinien à l’Onu, a été reçu en héros. Mais peut-il contenir son peuple en cas de dérapage ? Le veut-il ? Qu’en est-il de Gaza et du Hamas ? Et jusqu’où ira Israël ?

Nous menons une lutte implacable contre le terrorisme palestinien“, déclarait hier Benjmain Netanyahou.

Que ce soit sur le terrain ou dans les discours, aucun signe d’apaisement donc, bien au contraire. Observateurs et analystes craignent aujourd’hui que ce nouvel embrasement soit bien le début d’un troisième soulèvement populaire meurtrier.

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