Quatre jours après le bombardement de son hôpital de Kunduz en Afghanistan, Médecins sans Frontières réclame une enquête de la commission
PUBLICITÉQuatre jours après le bombardement de son hôpital de Kunduz en Afghanistan, Médecins sans Frontières réclame une enquête de la commission internationale humanitaire.
L’ONG a qualifié l’attaque menée samedi par les forces de l’Otan de “crime de guerre” et ne veut pas que la mort de 22 personnes, personnels soignants et patients, soit reléguée d’un revers de la main au rang de simple erreur.
La présidente de l’ONG humanitaire, Joanne Liu, a déclaré depuis Genève,
“ne pas pouvoir faire confiance à une enquête militaire interne menée par les Etats-Unis, l’Otan et les forces afghanes. Aujourd’hui, nous nous battons pour le respect des Conventions de Genève. En tant que docteur, nous nous battons pour le bien du patient. Nous avons besoin que vous tous, vous vous teniez à nos côtés pour dire haut et fort que même les guerres doivent respecter les règles.“
MSF ne se contentera donc pas des “profonds regrets” exprimés par l’Otan et le Pentagone depuis la tragédie.
Hier matin, elle a envoyé une lettre aux 76 pays signataires des protocoles additionnels aux Conventions de Genève pour qu’ils saisissent la Commission d’enquête internationale humanitaire.
Un mécanisme d’investigation qui existe depuis 1971, mais qui n’a jamais été encore utilisé.
Il suffira qu’un seul des Etats signataires le réclame pour que l’enquête soit ouverte.
« Même la guerre a ses règles »
JoanneLiu_MSF</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Kunduz?src=hash">#Kunduz</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/IndependentInvestigation?src=hash">#IndependentInvestigation</a> <a href="http://t.co/TjCh1jqvOK">http://t.co/TjCh1jqvOK</a> <a href="http://t.co/3JI5GShRy0">pic.twitter.com/3JI5GShRy0</a></p>— MSF France (MSF_france) 7 Octobre 2015