La vie quotidienne des Palestiniens en Cisjordanie entre espoir et désespoir

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Par Sandrine Delorme
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Le reportage de notre envoyé Mohammed Shaikhibrahim à Tulkarem et Naplouse.

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Tulkarem, dans le Nord-ouest de la Cisjordanie. Une ville qui compte environ 60 000 habitants et deux camps de réfugiés : Tulkarem Camp qui regroupe 20 000 personnes et Nur Shams qui abritent 7 000 personnes environ.
Depuis 2003 et la construction du Mur de séparation, la plupart des échanges entre Israël et Tulkarem ont été rompus, plongeant la ville, comme le reste de la Cisjordanie, dans une situation économique très difficile. Le taux de pauvreté avoisinerait les 60 %.

La vie quotidienne des Palestiniens est devenue un enfer. Tulkarem, les camps, Naplouse, toutes ces villes sont séparés et l’armée israélienne continue à procéder à des incursions, des arrestations, des contrôles… Israël a le contrôle de la sécurité, mais aussi celui de l’eau, des puits, du niveau de la nappe phréatique. Les Palestiniens sont limités, pas les colons. L’Autorité palestinienne est limitée à la gestion des affaires courantes de la vie quotidienne.

Depuis 1967 à nos jours, notre vie, en tant que Palestiniens n’a fait qu’empirer. Certains ici réclament les clashs, les émeutes, d’autres n’en veulent pas, ils veulent simplement survivre, notre situation en général est très très mauvaise.”

De nombreuses ONG, comme le Haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU, installés dans les territoires occupés depuis l’an dernier, rappellent sans cesse la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens.

Les souffrances du peuple palestinien vont crescendo et une troisième intifada rendrait la situation de la population encore plus critique.

La vie quotidienne des Palestiniens n’a pas changé, c’est presque la même qu’en 1967, on assiste toujours à des grèves de temps en temps dans les universités à cause des émeutes, les problèmes sont là, les gens se demandent si une nouvelle intifada démarre ou pas. Les employés se demandent s’ils vont avoir leurs salaires ou pas. C’est notre vie en Palestine…

La vie quotidienne des Palestinens, c’est quoi ? Comme vous le voyez, on vit toujours sous l’occupation israélienne, la situation économique est très mauvaise, on n’aime pas notre vie parce qu’on vit dans des situations instables, non sécurisées et la jeunesse souffrent du manque d’emplois…

Une vie encore plus difficile, une liberté de mouvement qui serait encore plus restreinte, voilà ce que réserve une troisième intifada au peuple palestinien…Certains temporisent cependant.

L’espoir d’un avenir meilleur, la perspective d’une vie normale après des décennies de souffrance, c’est ce qui aide les Palestiniens à tenir dans leur vie quotidienne, ils disent qu’ils n’ont toutes façons pas d’autres choix que celui d‘être patient…“ conclut notre reporter Mohammed Shaikhibrahim.

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