"L'intifada des couteaux" en Cisjordanie, un mouvement qui échappe à toute autorité

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Par Sandrine Delorme avec AGENCES
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C’est sur cette route, entre les colonies de Itamar et Elon Moreh, en Cisjordanie, le 1er octobre, qu’un couple de colons israéliens est tué par des

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C’est sur cette route, entre les colonies de Itamar et Elon Moreh, en Cisjordanie, le 1er octobre, qu’un couple de colons israéliens est tué par des tirs. Les 4 enfants du couple sortent indemnes de la fusillade. Le gouvernement israélien attribue l’attaque au mouvement islamiste Hamas. Mais rend indirectement responsable l’Autorité palestinienne. A ce moment-là, des heurts ont lieu depuis trois semaines sur l’Esplanade des Mosquées.

Nous sommes actuellement dans une période d‘éruption de violence, qu’elle soit ou non connecté au Mont du Temple. Malheureusement, le problème, c’est l’incitation de l’Autorité palestinienne et en particulier de son président. Tout mène au meurtre et à l’effusion de sang“ déclare alors le ministre israélien de la Défense.

Dès le surlendemain, débute une série d’attaques à l’arme blanche. Un “modus operandi” qu’adoptent de jeunes loups solitaires de manière désorganisée, anarchique.

Sur les réseaux sociaux, on parle d’“intifada des couteaux” ou de “l’intifada de Jérusalem”. Les vidéos d’arrestations circulent chez les jeunes Palestiniens, toute une génération insaisissable, née avec pour seul horizon le mur de séparation qui enferme la Cisjordanie et qui ne connaît d’Israël que ses militaires et ses colons.

Des colons qui réclament plus de répression et plus de constructions. Selon eux, il faut tuer la nouvelle intifada dans l’oeuf, comme Israël l’a fait lors de la dernière en lançant la construction du mur.

Ils doivent trouver les chefs, ils doivent trouver les terroristes, les tuer et détruire toutes leurs bases partout en Israël et peut-être en dehors aussi“ explique David Pearl, le maire de la colonie de Gush Etzion.

Mais cette éruption de violence n’a pas de leaders justement.

L’Autorité palestinienne dit ne pas croire pas à une nouvelle Intifada et sait qu’elle n’a aucun contrôle sur cette jeunesse palestinienne armée.
Le Hamas lui salue des opérations héroïques, mais la révolte lui échappe aussi.

Toutes les incitations à se rebeller circulent horizontalement entre les moins de 25 ans sur les réseaux sociaux.

Une jeunesse socialement maltraitée qui s’est radicalisée et ne veut plus rien avoir à faire avec les factions historiques palestiniennes.

Depuis des mois, le message qui galvanise les jeunes Palestiniens, c’est “Al Aqsa est en danger”. L’extrême droite israélienne réclame en effet la fin du statu quo sur l’esplanade des mosquées, lieu de prière garanti depuis des décennies aux musulmans.

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