Mort du célèbre écrivain égyptien Gamal al-Ghitani à l'âge de 70 ans

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Par Euronews
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Le célèbre écrivain égyptien Gamal al-Ghitani, auteur d’une oeuvre prolifique et disciple du prix Nobel de Littérature Naguib Mahfouz, est mort dimanche à l‘âge de 70 ans après un long combat avec la maladie, a annoncé son épouse.

Tour à tour reporter de guerre, critique littéraire et écrivain, M. Ghitani était dans le coma depuis plus de trois mois après avoir été interné dans un hôpital militaire du Caire pour des problèmes respiratoires.

“Il est mort ce matin”, a indiqué dimanche à la presse son épouse, Magda el-Gendi. Les funérailles se tiendront dans une mosquée historique de la capitale plus tard dans la journée, selon la presse d’Etat.

Né en 1945 au sein d’une famille pauvre dans un village du sud de l’Egypte, M. Ghitani passa son enfance dans le quartier historique du vieux Caire islamique.

Dessinateur de tapis à 17 ans, il se lance dans une carrière littéraire, encouragé par le maître du roman arabe moderne Naguib Mahfouz, qui le prend sous son aile.

Parallèlement, il poursuit une carrière de journalisme. Reporter de guerre, il couvre la guerre israélo-arabe de 1973 depuis le front. En 1993, il prend la tête de la naissante revue littéraire Akhbar al-Adab, qui sous sa direction jusqu’en 2011, deviendra l’une des plus prestigieuses du pays.

Nommé en 1987 chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la France, M. Ghitani est l’auteur d’une oeuvre prolifique, traduite en plusieurs langues, notamment en français, anglais et allemand. En 2015, il est lauréat du prix du Nil pour la littérature, la plus importante récompense littéraire décernée par le gouvernement égyptien.

Emprisonné durant quelques mois sous le président Gamal Abdel Nasser, il écrira par la suite son roman le plus célèbre, “Zayni Barakat”, une critique virulente de l’autoritarisme du régime nassérien.

Une autre de ses oeuvres, “Le livre des illuminations” est décrite comme une “autobiographie poignante”, un “conte polyphonique explorant les méandres de l‘âme égyptienne” par la maison d‘édition française du Seuil.

Opposant farouche aux mouvements islamistes, M. Ghitani n’a jamais caché son soutien à l’armée, qui joue depuis des décennies un rôle-clé dans la vie politique du pays.

Dans un communiqué, le Premier ministre Chérif Ismaïl a salué “son style littéraire unique”, soulignant que l‘écrivain avait contribué à “faire revivre les histoires du patrimoine arabe”.

AFP

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