Législatives égyptiennes : les électeurs boudent les urnes

Législatives égyptiennes : les électeurs boudent les urnes
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Par Raphaele Tavernier avec Euronews Le Caire, AFP
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Il n’y avait pas foule dans les bureaux de vote au Caire pour le second tour des législatives. Seuls quelques électeurs ont rempli leur devoir

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Il n’y avait pas foule dans les bureaux de vote au Caire pour le second tour des législatives. Seuls quelques électeurs ont rempli leur devoir civique. Une quasi-indifférence qui contraste avec les législatives de 2011, les premières libres et démocratiques. Organisées quelques mois après la chute d’Hosni Moubarak, elles avaient suscité l’enthousiasme. Quatre ans plus tard, l’euphorie est retombée. Au premier tour déjà, le taux de participation n’avait pas atteint les 30 %.

“Les jeunes ne participent pas à ces élections. Il y a sûrement quelque chose qui sonne faux. Nous voyons toujours les mêmes vieux visages du Parti National démocrate de l’ex-président Moubarak et c’est inacceptable, surtout après les grandes révolutions dont a été témoin l’Egypte”, dit un homme.

Les Frères musulmans en 2011, Mohamed Morsi un an plus tard, le général Sissi depuis l’année dernière et qui a éliminé toute opposition de la scène politique. C’est trop d’instabilité pour les Égyptiens.

“Les Égyptiens sont fatigués de devoir se rendre aux urnes encore et encore. La deuxième chose, c’est que les jeunes ont décidé de boycotter ces élections parce que les régimes politiques qui ont gouverné le pays après les deux révolutions n’ont pas réussi à répondre aux exigences et à atteindre leurs objectifs. Le plus important par exemple, c’est la justice sociale, la création d’emplois et de meilleurs revenus pour donner l’espoir d’un avenir meilleur aux jeunes”, explique l’analyste politique Heshman Mahran.

Mohammed Shaikhibrahim, euronews:
“L’aversion politique pour cette élection reflète sans aucun doute les problèmes profonds qui affligent encore les Égyptiens. Comme les observateurs l’ont fait remarquer, la conséquence sera un parlement faible qui ne représentera pas la majorité populaire”.

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