A Istanbul, la police turque investit et coupe l'antenne de deux chaînes de télé proches de l'opposition.
Ce matin, une télévision turque a été envahie par la police. Nous sommes au siège des chaînes Bugün TV et Kanaltürk à Istanbul, les salariés tentent en vain d’en interdire l’entrée, mais la police ouvre les grilles avec des scies. Des policiers et un des nouveaux administrateurs du groupe nommés par la justice ont ensuite investi la régie des deux télévisions et coupé l’antenne.
Il y a deux jours, le justice turque a décidé de mettre sous tutelle Koza-Ipek, la holding propriétaire de ces télévisions et de plus d’une vingtaine d’autres sociétés. Le tord de Koza-Ipek : être proche de Fethullah Gülen, autrefois allié du président Erdogan, aujourd’hui classé ennemi n°1.
Le gouvernement accuse l’imam Fethullah Gülen, réfugié aux Etats-Unis, de gèrer des sociétés qualifiées d’“organisations terroristes”.
A quelques jours des élections législatives de dimanche, les journalistes de plusieurs médias dénoncaient déjà hier une atteinte à la liberté de la presse.