La justice turque a inculpé deux journalistes d'un magazine d'opposition. Ils sont poursuivis pour "tentative de coup d'Etat". L'affaire illustre les tensions entre le régime du président Erdogan e
Ce lundi, Nokta un journal turc d’opposition avait titré en une “Le début de la guerre civile“ pour commenter la victoire électorale du parti présidentiel AKP aux législatives. Ce commentaire a valu aux 2 responsables du magazine d‘être immédiatement arrêtés. Ce mardi, les deux journalistes ont été formellement inculpés et écroués pour “tentative de coup d’Etat”.
Cette affaire illustre les tensions entre le régime du président Recep Tayyip Erdogan et certains médias.
La semaine dernière, la police avait perquisitionné deux chaînes de télévision proches de l’imam Fetullah Gülen, une personnalité considérée comme l’ennemi-juré du chef de l’Etat (voir ici).
Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer les pressions exercées par le régime sur les médias.
Les ONG de défense de la liberté de la presse épinglent régulièrement la Turquie. Mais le chef de l’Etat semble jusque-là insensible à ces critiques.
#Turquie – Chronique de la censure en Turquie https://t.co/xbDOwYttGS
— RSF / RWB (@RSF_RWB) 3 Novembre 2015
Report highlights Turkey's troubled press freedom record – https://t.co/mZIyleMjrD
— CPJ (@pressfreedom) 2 Novembre 2015
Ce mardi, le Premier ministre Ahmet Davutoglu participait à Istanbul à un rassemblement des militants de son parti, l’AKP, pour célébrer la victoire aux législatives. Le chef du gouvernement s’est voulu rassembleur tout en insistant sur le fait que les électeurs avaient redonné la majorité absolue à l’AKP.
Le parti islamo-conservateur est aux affaires depuis 2003. Le fondateur du parti, Recep Tayyip Erdogan, désormais président, est de plus en plus contesté pour ses pratiques jugées autoritaires.