L'UE rencontre l'Afrique pour évoquer la crise migratoire

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Par Euronews
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L’Union européenne se tourne vers l’Afrique pour répondre à la crise des réfugiés. Le temps d’un sommet sur l‘île de Malte les 28 retrouvent une

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L’Union européenne se tourne vers l’Afrique pour répondre à la crise des réfugiés. Le temps d’un sommet sur l‘île de Malte les 28 retrouvent une trentaine de dirigeants africains pour répondre aux « causes profondes » de cette immigration.
Les Européens veulent agir plus en amont pour limiter l’arrivée massive de migrants. Pour se faire, l’Union souhaite mettre en place un plan d’action avec le continent africain. En retour, les 28 se disent prêt à renforcer leur politique d’aide au développement.
Ce sommet soulève aussi la question d’une politique d’asile commune à long terme. Euronews a interrogé le Commissaire européen en charge de la Migration et des Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos.

Euronews :
« Qu’attendez-vous du sommet qui se déroule actuellement à La Valette, la capitale maltaise? »

Dimitris Avramopoulos :
« Tout d’abord, pour clarifier la situation, à propos de la crise des réfugiés et des questions migratoires, les pays africains doivent comprendre que, en même temps que notre aide au développement, nous avons besoin de leur soutien et de leur aide pour gérer les problèmes migratoires. Ils doivent accepter les retours et les réadmissions dans leurs pays, et bien sûr il faut travailler ensemble afin de mettre en place des voies légales pour ceux qui veulent venir en Europe. Au demeurant je souhaite faire une annonce: dès le début de l’année prochaine, la Commission présentera – et je travaille beaucoup sur ce point avec mon équipe – un ensemble de propositions pour la migration légale parce que je veux être clair: l’Europe aura besoin à l’avenir de migrants. »

Euronews :
« En moins de deux mois, 147 personnes ont bénéficié du système européen de relocalisation. C’est peu. Pensez-vous qu’il est réaliste de relocaliser comme prévu 160 000 personnes dans les deux prochaines années ? »

Dimitris Avramopoulos :
« Il ne fait aucun doute que les chiffres sont très faibles. Mais ce n’est que le commencement. Comme vous le savez, nous avons eu il y a un mois notre première opération de relocalisation à partir de l’Italie et pour la Grèce c‘était il y a deux semaines. Je dirais que c’est un point de départ. Il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour se dire satisfait. Je crois que tant que nous progressons, et pour le moment tous les États membres veulent participer à ce système de relocalisation, cela va s’améliorer. »

Euronews :
« Mais beaucoup de pays ne s’impliquent pas! »

Dimitris Avramopoulos :
« Pour le moment seuls 12 pays ont accepté de participer à ce programme. Mais cela commence à changer, le climat est plus positif et je pense qu’au final tous les États membres accepteront d’accueillir des réfugiés. »

Euronews :
« Le chiffre de 160 000 personnes sur deux ans est réaliste? »

Dimitris Avramopoulos :
« Il peut le devenir, il peut devenir réaliste, mais comme je l’ai dit nous n’avons pas démarré de façon idéale. Je l’ai indiqué, j’ai été franc, je suis déçu par ces premiers chiffres. Mais le système doit commencer à fonctionner. »

Euronews :
« Abordons un autre projet ambitieux de la Commission, les hotspots, ces centres d’accueil censés gérer l’arrivée de migrants et de réfugiés. De nombreuses personnes sur le terrain, en particulier sur les îles grecques, estiment qu’ils ne fonctionnent pas, du moins pour le moment. Est-ce que la Grèce est préparée pour accueillir ces réfugiés alors que l’hiver arrive? »

Dimitris Avramopoulos :
« Les relocalisations ne peuvent pas fonctionner sans les hotspots, il est essentiel de savoir que le centre à Lesbos, et les autres ailleurs en Europe, peuvent traiter tous les cas et ne vont pas garder les gens plus de 24 heures sur l‘île, qu’ils seront ensuite transférés sur le continent et de là vers d’autres pays membres. »

Euronews :
« Donc vous estimez que la Grèce sera prête à la fin du mois avec toutes ces procédures? »

Dimitris Avramopoulos :
« C’est un engagement et croyez-moi, je suis en bonne position pour vous dire qu’au cours des deux derniers mois les décisions ont été prises plus vite en Grèce. »

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