L'artisanat de Boukhara

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Des broderies en or fascinantes, des poteries colorées, et des tapis faits main : dans la vieille ville de Boukhara, des caravanes de marchands

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Des broderies en or fascinantes, des poteries colorées, et des tapis faits main : dans la vieille ville de Boukhara, des caravanes de marchands vendent encore aujourd’hui leurs produits sous les anciens dômes de commerce. Dans ce numéro de “La vie en Ouzbékistan” nous allons découvrir les joyaux centenaires de l’artisanat.

Dans cette maison de maître, Umida Mukhamadiyeva et ses collègues discutent de leurs dernières tapis faits main, des techniques de tissage et des couleurs. C’est une tradition séculaire : les femmes du quartier se rassemblent dans la plus grande maison pour travailler ensemble. Elles en sont très fières : l’art du tissage de tapis est profondément enraciné dans l’histoire de la ville.

Umida Mukhmadiyeva, tapissière :
“Ce genre de tapis fait partie de notre culture. Si vous entrez dans la maison d’une famille ouzbèque, vous verrez ces tapis sur les murs. Nous en avons aussi au plancher.”

Les tapis de Boukhara sont célèbres à travers le monde pour leur style particulier et leurs motifs multicolores. Ces couleurs sont issues de teintures naturelles : le rouge de la grenade, le jaune de l’oignon ou le brun du noyer.

Umida Mukhmadiyeva, tapissière :
“Toutes les fibres que nous utilisons sont naturelles. Nous avons une méthode unique de tissage et une conception qui rend nos tapis uniques. Nous utilisons beaucoup de motifs d’animaux, tribaux ou de fleurs.”

Ces chefs-d‘œuvre précieux sont conçus avec de la soie, du coton ou de la laine du cou d’un bébé chameau. Il faut au moins trois mois pour réaliser un petit tapis.

À tous les coins de rues, dans le centre animé de la ville, les artisans vendent leurs tapis. La ville est célèbre pour ses bazars, ses caravansérails et ses dômes commerciaux.

Ikhtiyor Kenjaev, hisorien :
“Boukhara était située au coeur de la Grande Route de la Soie, et dans les temps anciens, les caravanes et les grands commerçants traversaient la ville. Plusieurs traditions artisanales sont maintenues en vie, par exemple les œuvres en céramique.”

Un des plus célèbres artisans de la région est Abdullo Narzullaev.

Abdullo Narzullaev, céramiste :
“Les céramiques, c’est notre tradition familiales. Mon père, mon grand-père, mon arrière grand-père étaient déjà céramistes. Je représente la sixième génération.”

Le maître céramiste, héritier d’une dynastie de poterie, utilise toujours les anciennes techniques et des matériaux locaux, comme l’argile. La poterie est très populaire en Ouzbékistan. C’est l’un des arts les plus anciens du pays.

Abdullo Narzullaev, céramiste :
“Il y a plusieurs centres de céramique en Ouzbékistan, et chaque centre a son propre style comme des couleurs, des formes ou des motifs différents. Les couleurs de la région de Boukhara sont le vert, le brun et le jaune.”

Il faut 24 étapes pour fabriquer une poterie en terre cuite, émaillée au feu de bois. Plus de 60 formes différentes et une centaine de motifs sont utilisés dans la région de Boukhara. La ville est également célèbre pour un autre artisanat : la broderie en or. A l‘époque, cet artisanat était réservé aux émirs et à leurs courtisans. Aujourd’hui, les robes, les caftans, les chaussures et même les rideaux de théâtre et d’opéra sont décorés avec du fil d’or.

Dilnoza Tosheva, brodeuse d’or:
“Je suis en train de coudre la robe de mariage pour homme. C’est l’un de nos motifs nationaux.”

A 30 ans, Dilnoza Tosheva fait progresser soigneusement ce fil d’or, avec une maîtrise délicate de l’aiguille.

Dilnoza Tosheva, brodeuse d’or:
“On m’a enseigné cet artisanat depuis que je suis petite. Voilà pourquoi il me fascine, en particulier l‘éclat de l’or. Il inspire mon âme.”

Il est temps de quitter cette belle ville oasis et de continuer notre chemin vers la pointe la plus méridionale du pays. Dans la prochaine édition de “La vie en Ouzbékistan” nous allons explorer une ville vieille de plus de 2.500 ans, Termez, avec un trésor archéologique unique.

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