Terrorisme : failles du renseignement en France ?

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Par Sophie Desjardin avec AGENCES
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Quatre jours après les attentats de Paris, de John Kerry à Didier Reynders, en passant par David Cameron et Jens Stoltenberg, tous s’accordent sur ce

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Quatre jours après les attentats de Paris, de John Kerry à Didier Reynders, en passant par David Cameron et Jens Stoltenberg, tous s’accordent sur ce point : l’accent doit être mis sur le renseignement.

Mais alors que les premières interrogations et mises en cause des services français émergent, le gouvernement affirme qu’il n’y a eu aucune faille, précisant que le risque zéro n’existe pas.

Cet attentat a été préparé et organisé par des cellules qui sont en dehors du territoire national et mobilisant des individus qui n‘étaient pas connu de nos services“ expliquait Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur sur France Info.

Pourtant, certains d’entre eux n‘étaient pas inconnus des services de police et des renseignements français. C’est le cas de Samy Amimour. Français, arrêté et mis en examen en 2012 pour “association de malfaiteurs terroristes” après un départ avorté pour le Yémen et placé sous contrôle judiciaire. Privé de passeport, il part pourtant rejoindre la Syrie un an plus tard, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, mais parvient à rentrer en France sans être arrêté.

Autre cas, celui d’Omar Ismaïl Mostefaï, également français, repéré pour radicalisation depuis 2010, il fait l’objet d’une fiche “S” émise par la DGSI. Une fiche “sureté de l‘état” destinée à placer les personnes qui en font l’objet sous une surveillance particulière. Amedi Coulibaly et Cherif Kouachi auteurs des attentats de janvier et Mohamed Merah auteur des tueries de 2012 à Toulouse et Montauban en avaient fait l’objet.

Par ailleurs, Ankara a révélé hier que Mostefaï avait fait l’objet d’un signalement à la France par la Turquie à deux reprises, en octobre 2014 et en juin 2015. La France n’aurait, d’après Ankara, jamais donné suite.

Renforcer et moderniser les services de renseignements, augmenter l‘échange d’informations à l‘échelle européenne et internationale pour démanteler le plus grand nombre de cellules terroristes, mais aussi mettre en place un contrôle plus efficace des frontières extérieures de l’espace Schengen, tels sont les premiers défis à relever par nos gouvernants.

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