Nouvelles arrestations à Bruxelles

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Par Euronews
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La police belge poursuit ses perquisitions en lien avec l’enquête sur les attentats de Paris. Neuf personnes ont été interpellées principalement à

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La police belge poursuit ses perquisitions en lien avec l’enquête sur les attentats de Paris. Neuf personnes ont été interpellées principalement à Molenbeek. Cette commune de Bruxelles concentre toujours l’attention des services de sécurité et des médias. Ce quartier est en effet présenté comme un foyer du djihadisme. Mais les habitants veulent en priorité éviter tout amalgame. Malgré les efforts des autorités communales et des citoyens pour briser cette image, l’atmosphère change selon Patricia Polanco, responsable d’un centre médical. « Aujourd’hui on nous regarde comme ça dans la rue, les gens sentent que le regard a changé, en tout c’est comme ça qu’ils le perçoivent à travers les médias », précise-t-elle.
Mais l’attention des enquêteurs autour de Molenbeek pourrait bien se poursuivre. Salah Abdelsam, l’homme recherché par la police pour sa participation aux attaques de Paris, est originaire de cette commune.

Euronews a interrogé l’imam de la Grande mosquée de Bruxelles, Mohammed Galay Ndiaye.

Euronews:
« Mohammed Galay Ndiaye, vous êtes l’imam de la Grande Mosquée de Bruxelles, quelles sont vos sentiments et votre message à propos des derniers événements survenus à Paris ? »

Mohamed Galaye Ndiaye :
« Écoutez, nous avons reçu cet événement avec un sentiment d’effroi et c’est un double chagrin, un chagrin pour le peuple Français et pour l’ensemble de la France, à qui nous présentons nos sincères condoléances, et c’est un chagrin pour l’islam qui est aujourd’hui sur le banc des accusés. Or à chaque fois qu’il y a des attentats de cette sorte, on vient nous interpeller et nous demander ‘quels sont vos sentiments , quels sont vos ressentiments par rapport à tout cela ?’, et toujours on est là pour condamner, et l’on condamne, mais qu’est-ce qu’on fait réellement sur le terrain pour éradiquer ce phénomène que l’on appelle aujourd’hui le terrorisme qui est l’ennemi de tout être humain aujourd’hui? »

Euronews:
« Qu’est-ce que vous faites précisément pour combattre cette vague de radicalisation? »

Mohamed Galaye Ndiaye :
« Aujourd’hui, on pointe le doigt surtout sur le quartier Molenbeek. Aujourd’hui si on analyse les faits, on s’apercevra que ces jeunes radicalisés, ce sont des victimes en premier lieu, pourquoi? Parce que dans ce genre de quartier défavorisé, comme la banlieue française, on trouve des jeunes en échec scolaire, on trouve de la délinquance, c’est la perte de l’emploi, ou pas d’emploi du tout, avec des familles dont les parents sont divorcés, donc ils se trouvent dans des situations catastrophiques, et donc celui qui cherche à recruter des gens pour ce genre d’attentats ou faire du mal, il trouvera vraiment en ces personnes des proies. »

Euronews :
« Mais l‘échec scolaire, la pauvreté se retrouvent partout, c’est dans toutes les cultures, dans toutes les religions, pourquoi cette radicalisation au fond même de l’islam? »

Mohamed Galaye Ndiaye :
« Ce n’est pas au fond de l’islam, ce sont des gens qui portent le nom de l’islam, qui agissent au nom de l’islam, à des fins politiques ou autres, et parfois par haine contre l’Occident. Il faut aussi analyser, il y a un mécontentement par rapport à ce qui se passe dans le monde arabe, comme vous le savez, en Irak et ailleurs, en Palestine, et les gens ici font parfois l’amalgame et font des liens et agissent au nom de l’islam. »

Euronews :
« Est-ce que vous êtes pour ou contre le renvoi des imams radicaux ? »

Mohamed Galaye Ndiaye :
« C’est le travail de l’État . Le problème c’est le mot radicalisation, sujet de polémique aujourd’hui. Comment peut-on définir quelqu’un qui est radical? Est-ce que ce quelqu’un qui a une barbe, dit-on qu’il est radical? Il faut mettre l’accent sur ce qu’on appelle aujourd’hui le djihadisme violent, et donc ceux qui agissent violemment, et qui ont une haine contre l’Occident, et contre l’humain, ce sont ces gens-là que nous considérons comme radicalisés. Mais ce n’est pas seulement parce que je porte une tenue traditionnelle, ou une barbe, ou que je fréquente la mosquée que je suis radical. »

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