"Les yeux brulés" donne la parole aux reporters de guerre

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Par Philippe Mathieu
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Nous sommes en 1986, une femme réceptionne à Roissy une cantine, une malle de militaire. Elle a appartenu à Jean Péraud un photographe-soldat disparu

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Nous sommes en 1986, une femme réceptionne à Roissy une cantine, une malle de militaire. Elle a appartenu à Jean Péraud un photographe-soldat disparu pendant la guerre d’Indochine. Elle l’ouvre en compagnie de plusieurs hommes qui ont réellement été photographes, caméraman, cinéastes pendant ce conflit.

Le personnage féminin, joué par Mireille Perrier, use et abuse de sa féminité candide pour faire parler ces hommes. Peu à peu, ils vont se livrer et évoquer cet état de transe de ces hommes qui filmaient la guerre comme “une femme nue” comme le reconnaît dans ce film Pierre Schoendoerffer.

“Les yeux brûlés” est vraiment un film inclassable entre documentaire et fiction. Un film de commande de l’armée réalisé par Laurent Roth en 1986 mais qui ne vient qu‘à peine de sortir dans une copie restaurée et qui était en sélection officielle à “Cannes Classics”.

Un film hypnotique par ces rencontres décalées dans Roissy, par sa bande-son magistrale, par ses images d’archives et par les témoignages de ces reporters de guerre qui ne détournent pas le regard, pas même devant la mort.

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