Pfizer épouse Allergan pour payer moins d'impôts

Pfizer épouse Allergan pour payer moins d'impôts
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Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters
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Le père du Viagra s'offre un lifting fiscal en rejoignant son compatriote, père du Botox, sur ses terres, en Irlande.

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Se marier pour payer moins d’impôt : c’est la solution adoptée par le géant américain de la Pharmacie Pfizer. Le père du Viagra a officialisé ce lundi sa fusion avec son compatriote Allergan, père du Botox, judicieusement basé en Irlande, pays à la fiscalité avantageuse.

“ Si l’on compare la fiscalité aux Etats-Unis à celle d’autres pays de l’OCDE, on s’aperçoit qu’il y a un fossé, une différence. Ces inversions, c’est-à-dire l’exil de sociétés américaines par le biais d’acquisitions à l‘étranger, ont plus pour objectif l‘évitement fiscal qu’autre chose,” explique Stephen Wood, chef stratégiste marchés chez Russell Investments.

Cette fusion donnera naissance au numéro un mondial de la pharmacie avec une capitalisation boursière de plus de 300 milliards d’euros. Le siège administratif de la nouvelle entité sera basé en Irlande, où elle devrait bénéficier d’un taux d’imposition de 18 % contre 35 % aux Etats-Unis.

Evaluée à 150 milliards d’euros, cette fusion est la plus grosse de l’année tous secteurs confondus. Le régulateur américain pourrait cependant s’y opposer. L’an dernier il avait empêché Pfizer de s’implanter fiscalement hors des Etats-Unis en bloquant son rachat du Britannique AstraZeneca.

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