État d'urgence en Tunisie

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Par Euronews
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“Après consultation avec le Premier ministre et le président du Parlement et en respect de la loi, je déclare l‘état d’urgence pour une durée de 3

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“Après consultation avec le Premier ministre et le président du Parlement et en respect de la loi, je déclare l‘état d’urgence pour une durée de 3 mois.” Déclaration de Beji Caid Essebsi, le président tunisien, ce mardi, après l’attentat contre le bus de la garde présidentielle.

État d’urgence et couvre feu de 21h à 5h du matin. Un mois seulement après avoir levé les mesures exceptionnelles de sécurité, le président tunisien les remet en place. Cette fois, c’est son staff qui était visé. Il y a quelques jours, au lendemain des attentats, il était à Paris et exprimait son soutien à la France

Il rappelait notamment que Paris avait été au côté de la Tunisie lors de l’attentat au musée du Bardo. C‘était en mars dernier. Deux terroristes armés de Kalachnikovs et de ceinture d’explosifs ouvrent le feu sur les touristes qui visitent le musée. L’attaque fait 24 morts, elle est revendiquée le lendemain par l‘État Islamique.

Trois mois plus tard, le 26 juin, dans la station balnéaire de Port el Kantaoui, près de Sousse, un homme seul, encore armé d’une kalashnikov et de grenades, ouvre le feu sur les touristes de la plage puis autour de la piscine d’un hotel. Il fait un massacre. 38 morts. C’est la pire attaque terroriste qu’ait connue le pays. Elle est aussi revendiquée par EI.

L’auteur est un jeune tunisien de 23 ans qui s‘était rendu en Libye où il s‘était formé au maniement des armes et avait rencontré les auteurs de la tuerie du Bardo.

La Libye voisine fragilise la transition démocratique tunisienne. Des milliers de jeunes tunisiens ont rejoint les rangs des djihadistes en Libye, en Syrie, et en Irak. Le pays est devenu l’un des principaux fournisseurs de combattants étrangers à l‘État Islamique. Étrange paradoxe. La jeunesse qui a pourtant eu sa révolution fuirait la pauvreté et une certaine désillusion économique.

À Ras Jedir, à l’Est du pays, le poste-frontière tunisien est au nord d’une immensité désertique poreuse que la Tunisie voudrait placer sous contrôle.

Quelques jours après l’attentat de Sousse, le chef du gouvernement tunisien avait annoncé la construction d’un mur long de 168 kilomètres et deux mètres de haut pour “endiguer la menace terroriste.”

A l’origine le mur devait être terminé à la fin de l’année 2015 mais les travaux ont pris du retard.

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