Dans le “Royaume des Ombres” (“Kingdom of Shadows”), le réalisateur mexicain Bernardo Ruiz pose un regard impitoyable sur la guerre de la drogue qui
PUBLICITÉDans le “Royaume des Ombres” (“Kingdom of Shadows”), le réalisateur mexicain Bernardo Ruiz pose un regard impitoyable sur la guerre de la drogue qui sévit entre les Etats-Unis et le Mexique. Il s’intéresse surtout aux nombreuses victimes qu’elle fait. Selon Amnesty International, 26 000 Mexicains ont été confrontés à la violence liée au trafic de drogue ces 8 dernières années. Le documentaire de Bernardo Ruiz livre sur la question trois points de vue, celui d’une religieuse, d’un agent de l’agence anti-drogue américaine et d’un ancien trafiquant.
“Il y a beaucoup de gens qui n’ont rien à voir avec le trafic de drogue, mais qui ont souffert et payé beaucoup à cause de lui. À cause de ce business qui a de toute évidence un lien important avec les États-Unis, avec la consommation aux États-Unis”, explique Bernardo Ruiz.
Ce n’est pas la première fois que Bernardo Ruiz prend des risques pour raconter une histoire. Il l’avait déjà fait en 2012, dans son documentaire “Reportero” où comment un journaliste vétéran persévéraient à exercer sa profession à Tijuana, l’un des lieux les plus dangereux au monde pour les médias.
Et lorsqu’on demande au réalisateur si le jeu en vaut la chandelle, il répond simplement qu’il n’aime pas parler de danger.
“De nombreux cinéastes parlent des risques qu’ils ont courus et font toute une histoire autour de ça. Mais au final, ce sont les gens qui vivent dans ces communautés contrôlées par le crime organisé. Ce sont eux qui courent de gros risques. Nous sommes des producteurs, nous pouvons toujours laisser la place si ça devient trop risqué”, dit Bernardo Ruiz.
Si Bernardo Ruiz reconnaît que son documentaire ne réglera pas le problème, il espère au moins qu’il attirera l’attention sur cette guerre de la drogue.
Le “Royaume des Ombres” est disponible en Vidéo à la demande (VOD).