Système d'information Schengen, un outil pour lutter contre le terrorisme

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Par Euronews
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Depuis les attentats de Paris la France souhaite des contrôles plus sévères aux frontières.Mais au-delà des vérifications d’identité, les autorités

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Depuis les attentats de Paris la France souhaite des contrôles plus sévères aux frontières.Mais au-delà des vérifications d’identité, les autorités françaises veulent aussi une consultation systématique du Système d’information Schengen, une base de données européenne accessible à différents services de sécurité.
Mais le recours à ce fichier varie d’un État membre à l’autre. Le chef du centre opérationnel, Bernard Kirsch, estime que depuis les attentats le Système d’information Schengen est beaucoup plus consulté. Il rejette d’ailleurs toute accusation d’une sous-exploitation par le passé. « Ce que je peux simplement dire, c’est qu’en 2014 deux milliards de requêtes ont été faites sur le système. Donc je suis un peu dubitatif quand on dit que le système n’est pas utilisé », souligne-t-il.
Jusqu‘à maintenant seuls les ressortissants hors Union européenne sont systématiquement contrôlés quand ils entrent dans l’espace Schengen. Pour pouvoir réaliser ces contrôles sur tous les citoyens il faudrait alors modifier le Code Schengen. La Commission européenne devrait donc présenter d’ici la fin de l’année une proposition dans ce sens.
Dans le même temps plusieurs États membres, et particulièrement la France, plaident pour un accord avant fin 2015 en faveur d’un fichier européen de passagers aériens, le fichier PNR (Passenger Name Record). Depuis près de deux ans le Parlement européen bloque la mise en œuvre d’un tel dispositif pour des raisons de protection de données privées. Mais depuis les attentats les négociations se sont accélérées. Des points restent cependant en suspens en particulier sur la question des vols concernés par le fichier PNR. Selon rapporteur du texte au Parlement, Timothy Kirkhope, « il y a des interrogations sur les vols intra-européens ou si cela concerne seulement les vols qui entrent dans l’Union mais sans escale dans un autre pays membre ». L‘élu conservateur britannique reste ainsi très réservé sur un fichier PNR qui concernerait les vols à l’intérieur de l’Union. Certains députés aimeraient en contrepartie une législation pour protéger au mieux les données personnelles. Mais un tel texte risquerait alors d’entraîner de longues négociations.

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