Qu'est ce qui constituerait un succès pour la conférence sur le climat #COP21 ?

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Par Euronews
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A partir de lundi, 195 pays ont deux semaines pour finaliser à Paris un accord mondial pour lutter contre le réchauffement. Principal objectif

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A partir de lundi, 195 pays ont deux semaines pour finaliser à Paris un accord mondial pour lutter contre le réchauffement. Principal objectif : limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre par rapport à l‘ère pré-industrielle. Au-delà, le dérèglement climatique rendrait de nombreuses régions du globe inhabitables: cyclones, sécheresses, montée du niveau des océans, chute des rendements agricoles, extinction d’espèces…

Parvenir à un accord contraignant

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a averti que les négociations ne déboucheront pas sur un traité qui obligera légalement les pays à réduire leurs émissions de carbone.

Réponse de François Hollande, si l’accord n’est pas contraignant alors “il n’y aura pas d’accord“. Le président français l’a dit à Malte, le 12 novembre dernier.

Pour Anthony Hobley du Carbon Tracker Initiative ce ne serait pas la fin du monde si on parvenait à un accord non contraignant. “Dans un monde où un tel traité devrait obtenir une ratification du Congrès américain, de telles attentes sont irréalistes“, dit-il. “Mais au-delà de cela, un tel accord rigide et légalement contraignant pourrait être contre-productif aujourd’hui“, estime t-il. “Il n’est pas irréaliste d’envisager que les développements technologiques puissent rapidement modifier le changement climatique. Si cela se produit, nous ne voulons pas être bloqués par des dispositions juridiquement contraignantes, qui n’auraient pas les ambitions nécessaires“.

S’assurer du suivi des pays vulnérables et en développement

Janos Pasztor, le secrétaire général adjoint aux changements climatiques de l’ONU, a souligné que l’accord devait surveiller les pays qui n’ont pas forcément les moyens de prendre des mesures. “Il doit aussi y avoir un esprit de solidarité, solidarité avec les plus vulnérables et ceux qui sont le moins en mesure de prendre des actions sans un soutien financier et technologique“.

La solidarité internationale est aussi une question cruciale selon Céline Ramstein, de l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). Interrogée par Euronews, elle explique que l’on parle d’argent mais aussi de “transferts de technologies pour aider les pays à suivre leurs engagements”. Selon elle, “le secteur privé doit aussi participer et non pas seulement les Etats”.

Un forum représentant les pays considérés comme vulnérables s’est tenu à Manille. Sujet de débat supplémentaire, ces 43 pays dits vulnérables ont appelé la Conférence à s’entendre sur un seuil de +1,5°, au lieu des 2° annoncés.

Mais Michel Colombier chercheur à l’IDDRI met en garde à ce sujet. “Vouloir revenir à 1,5 degrés serait un énorme risque, on mettrait les pays devant un mur trop haut. Car aujourd’hui pour faire 1,5 il faudrait pratiquement arrêter de respirer !“, explique t-il.

Ne pas avoir peur d‘être ambitieux

Céline Ramstein, de l’Institut du développement durable et des relations internationales, assure qu’un “bon accord serait un accélérateur qui inciterait les chefs d’Etat à se revoir dans cinq ans pour relever encore les ambitions de réductions des émissions de gaz à effet serre“.

L’Agence internationale de l‘énergie va dans le même sens. Les objectifs nationaux pour le climat devraient être régulièrement révisés afin de “tester le cadre pour élever les ambitions”.

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