Le déploiement de soldats turcs en Irak perçu comme un "acte hostile" par Bagdad

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Par Julien Pavy avec AFP
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Une “sérieuse violation de la souveraineté irakienne”. C’est en ces termes que Bagdad a dénoncé le récent déploiement de soldats et de chars turcs

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Une “sérieuse violation de la souveraineté irakienne”. C’est en ces termes que Bagdad a dénoncé le récent déploiement de soldats et de chars turcs, au nord de Mossoul, sans avoir été consulté au préalable. Ankara souligne que ce contingent est appelé à relever d’autres troupes turques qui forment les peshmergas dans le nord de l’Irak. Mais Bagdad y voit un acte hostile. L’ambassadeur de Turquie a été convoqué.

“Si nous laissons les Turcs agir de la sorte, alors d’autres forces armées, américaines, saoudiennes, qataries ou autres, déploieront à leur tour des troupes sur le sol irakien. C’est la raison pour laquelle le Parlement à Bagdad doit se prononcer sur le sujet”, souligne Hakim al-Zamili, le chef du comité de sécurité et de défense du Parlement irakien.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a démenti que ce mouvement de troupes constituait le préalable à une opération militaire en Irak. L’objectif, a-t-il rappelé ce samedi, est d’aider les combattants kurdes irakiens à lutter contre le groupe État islamique. “Notre but est de débarrasser l’Irak du terrorisme.Ceux qui ont mal interprété cette rotation de routine sont engagés dans une provocation délibérée. Nous avons formé nos frères irakiens contre Daesh dans le camp de Bashiqa et dans d’autres camps. Et nous allons continuer à les former.”

Le camp de Bashiqa près de Mossoul. C’est là que les soldats turcs fournissent une formation militaire aux peshmergas. Le but de ce récent déploiement de troupes demeure toutefois flou. Les autorités du Kurdistan irakien ont évoqué un agrandissement du camp, alors qu’un journal turc parle de l’installation d’une base dans la région.

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