La diversité, c'est l'affaire de tous, même des tout-petits !

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Par Stéphanie Lafourcatère
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Les questions de diversité, de compréhension entre les cultures et de paix font en ce moment la une de l’actualité.Dans cette édition, voyons comment

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Les questions de diversité, de compréhension entre les cultures et de paix font en ce moment la une de l’actualité.Dans cette édition, voyons comment l‘éducation peut jouer un rôle important dans la promotion de la tolérance et du respect.

Australie : la différence est une richesse

L’Australie figure parmi les pays les plus multiethniques au monde et l’Histoire de ses communautés autochtones est liée à la discrimination. Depuis une douzaine d’années, une entreprise sociale baptisée Cultural Infusion (ou Immersion culturelle, en français) organise des ateliers participatifs dans les écoles du pays pour rappeler aux enfants, l’importance de la culture aborigène, mais aussi pour les ouvrir à celles venues d’ailleurs avec l’arrivée depuis les années 90 de migrants originaires d’Asie notamment. “Nous menons une centaine de programmes sous la bannière Découverte de la diversité dont celui qui s’appelle “Aborigène pour une journée”, nous précise Peter Mousaferiadis, directeur artistique de Cultural Infusion, nous en avons aussi qui présentent quasiment toutes les régions du monde comme l’Afrique ou l’Asie.”

Aborigène lui-même, Alan Harris et ses fils participent à ces programmes depuis le début. Il s’est donné pour mission d‘être un ambassadeur de sa communauté auprès des jeunes générations de toutes origines. Dans “Aborigène pour une journée”, on “incite les élèves et les enseignants à se concentrer pendant une journée entière sur différents aspects de la culture aborigène, explique Alan Harris, le message le plus important que l’on fait passer auprès des enfants, c’est qu’ils doivent comprendre que comme ils vivent en Australie, tout ce qui a un rapport avec leur pays, cela fait partie de leur Histoire, c’est important.”

The start of a big day – cultural infusion, learning about aboriginal culture! pic.twitter.com/N4waY3OYOO

— St Finbars (@StFinbars) 3 Août 2014

“Grâce aux conteurs, aux artistes, aux danseurs, renchérit Peter Mousaferiadis, [les enfants] explorent différentes traditions et cultures tout en vivant une expérience, c’est beaucoup plus parlant que de lire les choses dans un livre ou même de les voir dans un film.” Chaque année, plus de 300.000 personnes participent aux différents évènements organisés par Immersion culturelle.

Belgique : l‘éveil à la tolérance commence dès la crèche

En Belgique, la menace terroriste renforce encore l’idée qu’il faut oeuvrer à la compréhension entre les cultures. Dans la ville de Gand, dans l’un des quartiers les plus multiculturels du pays, la crèche Tierlantuin qui accueille 42 enfants âgés de deux mois à trois ans vient d‘être récompensée par une fondation belge. Elle a reçu le Prix Evens pour l‘Éducation à la paix 2015 pour son approche positive de la diversité.

Le jeu est l‘élément central de cet éveil à la compréhension mutuelle. A cela s’ajoute un travail dans d’autres langues et la présence au sein du personnel de la crèche de personnes de toutes origines. “La fête du mouton, le Ramadan, des choses comme ça que certains enfants ne connaissent pas, on essaye de leur expliquer à notre manière, souligne Ginette Mba Abongi qui fait partie du personnel encadrant. On a un tableau avec les photos et les noms des parents, ajoute-t-elle, c’est aussi une forme de diversité, c’est pour montrer aux enfants qui est qui, qui sont tes parents, qui sont les parents de l’autre.”

Ghent nursery Tierlantuin wins the 2015 Evens Prize for Peace Education http://t.co/SD3U96MIX9pic.twitter.com/HG68ieVwOR

— Ghent international (@ghentinternatio) 21 Septembre 2015

Les parents sont les bienvenus à la crèche, à n’importe quelle heure de la journée. Ils sont invités à participer à différentes activités comme des ateliers. La crèche entourée de logements sociaux se veut un lieu ouvert. Ce jour-là, par exemple, on prépare de la soupe en vue de la partager avec les voisins de l‘établissement. “Dans ce contexte, il est malgré tout possible de vivre ensemble avec différentes cultures, de travailler ensemble de façon constructive et d’avoir une grande tolérance, je vois cela dans notre crèche, estime sa directrice Katrien Reynaert. Si nous pouvons construire cela au sein d’une petite entité, alors il faut aussi essayer de le transposer dans un environnement plus large,” assure-t-elle.

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