L'avancée chaotique de l'élaboration du processus de transition politique pour la Syrie. Bachar al-Assad refuse de négocier avec des groupes armés, l'opposition réclame elle toujours son départ.
Au lendemain de l’accord de Riyad, dans lequel l’opposition accepte de négocier avec le régime, Bachar al-Assad douche les espoirs d’une transition politique en Syrie.
“Pas de négociations avec des groupes armés”
Le président syrien a déclaré qu’il refuserait de discuter avec des groupes armés. Certains de ces groupes ont participé à deux jours de discussions en Arabie Saoudite avec l’ensemble de l’opposition syrienne.
A l’issue de cette conférence, l’opposition syrienne a donné son feu vert à des négociations mais exigé à nouveau le départ de Bachar al-Assad du pouvoir.
Pour le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, “il y a des questions qui ont besoin d‘être démêlées dans l’accord de Riyad”.
Réunion du groupe de soutien le 18 décembre
Les Etats-Unis font partie du groupe de 17 pays qui a relancé le processus diplomatique entre les acteurs syriens depuis la fin octobre. Une conférence est d’ailleurs prévue à New York vendredi prochain.
La Russie fait également partie de ce groupe. Moscou estime de son côté que “des progrès ont été faits”.
D’après le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, “si la liste des groupes terroristes en Syrie et celle des membres de l’opposition en mesure de négocier avec le régime peuvent être établies rapidement, une réunion pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine pour que le groupe de soutien approuve cette approche”.
L’optique d’un cessez-le-feu réaliste ?
Le groupe international espère organiser une rencontre dès le premier janvier entre l’opposition et le régime pour pouvoir mettre en place un cessez-le-feu, car sur le terrain, la situation est toujours explosive.
Des rebelles ont détruit cette semaine un bâtiment du gouvernement à Alep d’après une vidéo amateur, mise en ligne sur les réseaux sociaux.