Pu Zhiqiang est jugé à Pékin pour ses prises de position critiques à l'égard du régime. De nombreux policiers sont déployés pour repousser les quelques manifestants venus témoigner leur souti
En Chine, c’est sous haute surveillance policière que s’est ouvert ce lundi le procès d’un avocat défenseur des droits de l’homme.
A l’extérieur du tribunal, à Pékin, les forces de l’ordre en civil se sont employées à écarter les journalistes et repousser les quelques manifestants venus témoigner leur soutien à l’accusé. Plusieurs ont été interpellés.
Sun Zhongshang est un des manifestants présents. Originaire de Harbin dans le nord de la Chine, il justifie sa venue.
“Si on ne dit pas ce qui se passe ici, la répression va se poursuivre“, explique-t-il avant d‘être bousculé. “Vous voyez : on nous empêche de nous exprimer. On réclame la liberté d’expression. On réclame la démocratie et la paix !“
Supporters sit on pavement and chant: “Pu Zhiqiang is not guilty!” pic.twitter.com/o0YbcyvwNx
— Tom Phillips (@tomphillipsin) 14 Décembre 2015
Pu Zhiqiang est jugé pour des textes critiquant le régime, des messages publiés sur des microblogs, dans lesquels il évoque notamment la répression exercée par Pékin au Tibet ou encore à l’encontre de la minorité musulmane Ouïghour.
Les autorités considèrent qu’il s’agit là d’“incitation à la haine ethnique”.
Pu Zhiqiang a été interpellé il y a un an et demi.
S’il est reconnu coupable, il risque jusqu‘à 8 ans de prison.
Par le passé, cet avocat a défendu l’artiste indépendant Ai Weiwei.
Pour aller plus loin
>> “Les avocats, principale cible du régime chinois”, article du Figaro, à lire ici