2015, année noire pour les prises d'otage de journalistes

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Par Euronews
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2015 est une année noire pour les prises d’otage de journalistes. C’est Reporters Sans Frontières qui l’annonce dans un récent rapport : 54

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2015 est une année noire pour les prises d’otage de journalistes. C’est Reporters Sans Frontières qui l’annonce dans un récent rapport : 54 journalistes sont aujourd’hui retenus contre leur gré dans le monde. Un chiffre en augmentation de 35% par rapport à 2014, année durant laquelle 40 journalistes ont été pris en otages.

Ces otages ont tous été capturés en zone de conflit, et 91% d’entre eux au Moyen-Orient : 26 en Syrie, 13 au Yémen et 10 en Irak. Cependant, il ne s’agit généralement pas de reporters occidentaux : 81% de ces otages sont en réalité des journalistes locaux.

“À ce chiffre accablant, il convient d’ajouter trois journalistes-citoyens et quatre collaborateurs des médias encore retenus par des groupes non-étatiques” explique RSF.

Ces groupes, tels que Daesh et les milices houthies au Yémen, rançonnent les otages, les utilisent comme levier de pression, et font régner un climat de terreur. Ces conditions contribuent selon l’ONG à créer des “trous noirs de l’information”.

Moins de journalistes détenus

Le nombre de journalistes emprisonnés pour avoir fait leur travail est lui en baisse. À ce jour, “153 journalistes professionnels, 161 journalistes-citoyens et 14 collaborateurs des médias sont en détention”, détaille RSF. C’est un peu moins qu’en 2014, année durant laquelle 178 journalistes et 178 journalistes-citoyens étaient emprisonnés. La Chine, l’Egypte, l’Iran et l’Erythrée sont les pays qui enferment le plus de journalistes.

Parmi eux, un seul est détenu dans un pays qui n’est pas le sien : il s’agit de Mohammed Rasool, journaliste irakien de Vice News incarcéré depuis le 27 août 2015. Il est accusé selon RSF “de terrorisme par les autorités turques pour avoir participé à une mission d’investigation à la frontière syrienne sur le thème de la question kurde”. En plus de ce dernier, huit autres journalistes sont emprisonnés en Turquie. Elle fait son grand retour parmi les plus grandes prisons du monde pour journalistes.

Par ailleurs, huit journalistes sont toujours portés disparus en 2015. Parmi eux, cinq reporters de Barqa TV ont disparu en Libye lors d’une mission d’investigation en août 2014.

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