La Hongrie à nouveau critiquée pour ses pratiques anti-migrants

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Par Euronews
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La Hongrie doit cesser d’alimenter “l’intolérance, la peur et la xénophobie” envers les migrants, affirme l’agence des réfugiés de l’ONU. Le

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La Hongrie doit cesser d’alimenter “l’intolérance, la peur et la xénophobie” envers les migrants, affirme l’agence des réfugiés de l’ONU. Le HCR, dans une déclaration commune avec deux autres organisations internationales s’en est pris à Budapest au sujet d’une récente campagne de publicité du gouvernement. Selon l’organisation onusienne, la campagne qui s‘étend sur la période des fêtes et doit durer deux mois, dépeint ceux qui fuient la guerre et les conflits comme des «criminels, des envahisseurs et des terroristes».

La Hongrie est en première ligne en matière de flux migratoire en Europe. Alors qu’environ un million de personnes sont arrivées sur le continent en un an, nombre d’entre elles, après avoir quitté la Grèce et traversé les pays des Balkans, ont d’abord frappé aux portes de la Hongrie pour rentrer dans l’Union européenne.

Selon les données d’Eurostat, la Hongrie est passée de 2155 à 42 775 demandes d’asile entre 2012 et 2014. En 2015, le nombre de demandes a flambé. Il s‘établit à 32 675 au deuxième trimestre, puis connaît un pic durant l‘été avec 108 085 demandes d’asile, soit 26% du nombre de demandes enregistrées au sein de l’UE.
Toutefois, après que la Hongrie a achevé de construire une clôture métallique à la frontière avec la Croatie mi-octobre, les demandes d’asile ont chuté, passant de 30 795 en septembre à 940 pour les mois d’octobre et de novembre réunis.

Début décembre, la Commission européenne a décidé de hausser le ton vis de la Hongrie, qui a considérablement durci sa politique vis à vis des migrants, et s’oppose au plan de répartition de 160.000 réfugiés décidé par l’UE cet automne. La Commission a ainsi lancé une procédure en infraction, qui pourrait mener à la saisine de la Cour de justice de l’UE.

Ce lundi, plusieurs institutions, le HCR, le Conseil de l’Europe et le Bureau pour les institutions démocratiques et les droits de l’homme (BIDDH) ont donc dénoncé une campagne publique de la Hongrie, la sommant de faire preuve “d’humanité”, et de s’abstenir de toute politique ou pratique tendant à renforcer l’intolérance, la peur et la xénophobie à l’égard des réfugiés et des migrants.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a rejeté ces critiques. “Ce n’est pas vrai”, a-t-il affirmé dans une déclaration à l’agence hongroise MTI. Il assure que Budapest offre une “protection à ceux qui en ont vraiment un besoin”. “Nous n’avons par ailleurs jamais affirmé que tous les migrants étaient terroristes, mais qu’avec le flux incontrôlé des migrants, la menace terroriste augmente en Europe”, a-t-il ajouté.

Avec AFP

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