150 faucons à 200 000 euros pièces : la fauconnerie, un sport coûteux !

150 faucons à 200 000 euros pièces : la fauconnerie, un sport coûteux !
Par Euronews avec Sandrine Delorme, Chris Harris
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La fauconnerie est une méthode de chasse traditionnelle des hommes du désert qu’on appelle aux Emirats arabes unis le “sport des princes”. Le

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La fauconnerie est une méthode de chasse traditionnelle des hommes du désert qu’on appelle aux Emirats arabes unis le “sport des princes”.

Le Cheikh Mohammed Bin Zayed, le défunt fondateur des Emirats arabes unis, a beaucoup utilisé les réunions de fauconnerie pour renforcer les liens sociaux et politiques entre les différentes familles émiraties.

Aujourd’hui, la fauconnerie est vue comme un loisir national, un art ou un sport.

C’est un héritage de cet environnement désertique et impitoyable de la région, où toutes les ressources devaient être utilisées pour survivre. Le faucon était l’outil de chasse ultime.

La fauconnerie fait donc partie intégrante de la culture locale, et sa pratique révélait un certain statut dans la plupart des cultures anciennes. Certaines espèces d’oiseaux étaient portées au poing, comme les faucons, ce qui était le symbole de haut rang dans la société.

Les meilleurs oiseaux de proie peuvent valoir plus de 200.000 euros.

Dubaï a accueilli la dernière édition d’un concours populaire de fauconnerie, le “Championnat Fazza de la fauconnerie Tilwah”.

Pour leur propre sécurité, les faucons ont les yeux bandés en public. Ces oiseaux sont facilement effrayés et ils peuvent devenir dangereux en cas de panique.

Les participants rivalisent dans plusieurs catégories et sous-catégories, selon l‘âge des faucons et leur origine, mais aussi selon le statut social de leurs propriétaires.

Le concours comprend des courses de faucon : les oiseaux de proie sont chronométrés sur une distance de 400 mètres. Un bon faucon peut le faire en moins de 20 secondes.
Ils sont appâtés par de la viande crue, des ailes de pigeon, du poulet ou de la dinde.

Les faucons subissent des mois de préparation en vue de la compétition, selon Khalifa Bin Mirjen, l’un des cheikhs qui prend part à l‘événement cette année avec son équipe :

“_Nous entraînons le faucon, de sorte que le faucon puisse faire cette course de vol, nous essayons de lui donner l‘énergie et les muscles pour mener à bien cette course. C’est comme l’entraînement d’une équipe de football ! Il faut environ deux mois pour que le faucon soit vraiment formé. Nous les entraînons, parfois deux fois par jour, mais en général, une fois par jour.
Nous les entraînons également avec la voiture, à la poursuite de la voiture. Je mets ma main en dehors de la fenêtre et l’oiseau me suit. On fait deux, trois ou quatre kilomètres et ça suffit. Parfois, un bon faucon peut voler six ou huit kilomètres en suivant la voiture à près de 85 km/h. Nous continuons de l’entraîner jusqu’au championnat, pendant 6 mois environ, une saison._”

L‘édition de cette année, qui est largement diffusée par les télévisions régionales, a rassemblé 2 500 fauconniers et 150 faucons en provenance des pays du Golfe.

Les grands gagnants de l’an dernier avaient reçu 125.000 euros et une voiture Bentley chacun.

Le concours de fauconnerie fait partie d’un championnat plus large qui implique d’autres activités traditionnelles telles que la chasse et le tir.

La compétition est organisée par le Centre du patrimoine Hamdan Bin Mohammed.

Voici l‘événement en images :

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