Taïwan : la victoire écrasante de la nouvelle présidente froidement accueillie par Pékin

Taïwan : la victoire écrasante de la nouvelle présidente froidement accueillie par Pékin
Par Euronews avec Avec AFP et Reuters
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Une victoire éclatante au goût amer pour les Chinois. Samedi, au terme d‘élections libres et indépendantes, les Taïwanais ont choisi Tsai Ing-wen.

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Une victoire éclatante au goût amer pour les Chinois. Samedi, au terme d‘élections libres et indépendantes, les Taïwanais ont choisi Tsai Ing-wen. A 59 ans, elle devient la première présidente de l‘île de Taïwan.
Son parti, le parti démocratique progressiste peut jubiler : Tsai Ing-wen a infligé une défaite cinglante au parti au pouvoir depuis huit ans en rafflant plus de 56% des voix.

“Aujourd’hui, les résultats des élections prouvent au monde que les Taïwanais sont libres, que les Taïwanais sont des démocrates, a déclaré devant des milliers de supporters, la nouvelle présidente de Taïwan. Et de préciser : “tout au long de mon mandat je ferai tout pour que mon peuple n’ait pas à s’excuser d‘être ce qu’il est.”

Tsai Ing-wen censurée sur le principal réseau social chinois

Une mise en garde de Taïwan froidement accueillie par Pékin. Cette élection “représente un défi sérieux pour les relations de part et d’autre du détroit de Taïwan” et “soulève des inquiétudes”, a réagi le gouvernement chinois dans un éditorial publié par l’agence de presse officielle Xinhua.
Le nom de Tsai Ing-wen a d’ailleurs été immédiatement censuré sur Weibo, le principal réseau social chinois.

Pour Stéfanie Chen, une pékinoise, “la nouvelle présidente pense qu’il existe deux Chine. Mais cela ne correspond pas à la vision qu’ont les Chinois continentaux. Je ne vois pas ça comme une bonne chose car je pense que nous appartenons à un seul et même pays. Je crois qu’on ne doit pas oublier ça.”

Un consensus tacite entre Pékin et Taipei veut qu’il n’y ait qu’une seule Chine bien que Taïwan vive séparée des Chinois depuis 1949 après la défaite des nationalistes du Kuomintang face au parti communiste chinois.

Mais en votant massivement pour Tsai Ing-wen, les Taïwanais ont clairement exprimé leur souhait de tourner le dos au rapprochement que Taïwan avait entamé depuis huit ans avec le régime communiste chinois,

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