Des portes rouges réservées aux maisons des réfugiés en Grande-Bretagne ?

Des portes rouges réservées aux maisons des réfugiés en Grande-Bretagne ?
Par Raphaele Tavernier avec Agences
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Polémique dans la ville de Middlesbrough, dans le nord de l’Angleterre. En cause, des portes rouges à l’entrée des maisons. Celles de demandeurs

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Polémique dans la ville de Middlesbrough, dans le nord de l’Angleterre. En cause, des portes rouges à l’entrée des maisons. Celles de demandeurs d’asile. Ces derniers se sentent discriminés. Ils estiment que cette couleur distinctive les rend vulnérables puisqu’elle fait d’eux des cibles potentielles de vandalisme et d’agression raciale.

The Times a enquêté sur la société chargée de loger les demandeurs d’asile dans la région. Cent cinquante-cinq habitations des 168 que détient l’entreprise ont des portes rouges, révèle le quotidien. Ce dernier a contacté les résidents de 66 d’entre elles. Soixante-deux étaient occupées par des demandeurs d’asile.

“Quand vous voyez ma porte, n’importe quelle personne qui voit ma porte, c’est comme un manque de respect. Vous savez que toutes les portes peintes en rouge sont celles des réfugiés”, explique Jamal Al-Hariri, un réfugié syrien.

La société G4S et son sous-traitant, Jomast, sont payés par le gouvernement britannique pour fournir un logement aux demandeurs d’asile. Le gouvernement britannique s’est dit préoccupé par cette affaire. Le ministère de l’Intérieur a diligenté une enquête.

“J’ai demandé à mon administration de se pencher sur cette question de façon urgente et de me faire, ainsi qu’au Secrétaire permanent, un rapport”, a dit James Brokenshire, le ministre britannique de l’Immigration.

Le PDG de la société Jomast reste, lui, droit dans ses bottes.

“Ce n‘était pas du tout une forme de discrimination et je ne peux pas accepter cette remarque. Elle n’est pas valable. (…) Nous n’avons pas reçu de plainte de demandeur d’asile. Je n’accepte pas cette critique”, a dit Stuart Monk.

Pas ou peu de plaintes. Selon des habitants de Middlesbrough, les demandeurs hésitent à signaler leur agression par crainte de perdre leur demande. Sur ce point, la police se refuse à tout commentaire.

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