La voilà, la printanière, l'estivale.
PUBLICITÉSous la coupole du Grand Palais,
Approche un gringalet.
Ouvrant les portes d’une maison nippone,
L‘éphèbe libère une fille épaisse comme un trombone.
La voilà, la printanière, l’estivale,
La silhouette Chanel au visage ovale.
Dont le corps est lumineux par lui-même, comme disait de Nerval.
Lagarfeld s’inspire de l’Orient extrême,
Choisit des femmes en permanent carême,
Défilant en couleur crème.
Caché derrière ses lunettes noires
Karl veut du beige, de l’ivoire.
Une touche fleurie mâtinée d’ambiance boudoir.
A 82 ans, j’aimerais vous y voir.
En voyant ainsi se lever les paravents,
On pense à l’ Empire du Soleil levant.
Saionara, ambiance zen.
Ou comme dirait Karl, auf Wiedersehen.
***
Si Chanel a son numéro 5,
Stéphane Rolland, lui, défile Avenue George 5.
Loin de Karl, de ses geishas et gyozas,
Le jeune français drape ses filles dans l’organza.
La voilà la numéro 5 de Rolland.
Fille inatteignable, elle est votre Mont-Blanc.
Cet ange vous fera du mal mais elle vous plaît.
Elle portera ses plumes dans votre plaie.
Numéro 9, c’est pas la teuf.
Arrête ton bluff, meuf.
Numéro 13, hashtag je tombe de ma chaise.
Sonné, je suis à court de mots-dièses.
Sur leur 31 du haut de leurs talons de 12,
Vous en rêvez pour pour épouses.
Mais arrêtons là l’arithmétique,
La couture mate les mathématiques.
***
Pour Vauthier, la femme est chic, guindée, posh.
Pourtant pleines, elles les portent à l’envers, les poches.
PUBLICITÉYeux fardés de noir, parfois tendance cagole.
Il ne manquerait plus que la casquette Kangol.
Couvrez ce sein que je ne saurai voir, dirait Tartuffe.
Mais Vauthier, c’est du caviar, du champagne, de la truffe.
Elle est là, cette flamme qui fait la beauté de la France.
Qui fera que Paris sera toujours alliance d’arrogance et d‘élégance.