Où en sont les réfugiés dans cette Europe Forteresse ?

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Par Sophie Desjardin avec Sandrine Delorme
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L’hiver ne les décourage pas. La guerre qui s’intensifie en Syrie ne laisse aucun échappatoire aux civils qui continuent de fuir et d’arriver aux

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L’hiver ne les décourage pas. La guerre qui s’intensifie en Syrie ne laisse aucun échappatoire aux civils qui continuent de fuir et d’arriver aux frontières de l’Europe. Dans des conditions de plus en plus difficiles. Par des températures qui tombent parfois en dessous de 19 degrés, ils marchent à travers la campagne macédonienne pour rejoindre la frontière.

Arrivés par la mer en Grèce, ils sont transportés du côté macédonien de la frontière avec la Serbie où après s‘être enregistrés, ils peuvent rester 72 heures. La plupart reprennent alors la route, espérant rejoindre les pays plus à l’ouest.

Si l’année 2015 a vu un record d’arrivée de réfugiés en Europe avec plus d’un million de personnes, selon l’OIM, déjà 37 000 sont arrivés depuis le début de l’année par la méditerranée.

En 2015, après d‘âpres débats, l’Europe a fini par se mettre d’accord sur la répartition entre membres de l’Union de 160 000 personnes pour soulager les pays les plus directement touchés. (cf vidéo)

Certains sont sensés fournir un effort particulier, comme l’Allemagne, la France et l’Espagne. Mais dans les faits, l’accueil se fait au compte-goutte.

D’autres pays, comme la Grande-Bretagne, pas soumise à la politique d’asile de l’Union, n’avaient pas prévu de prendre leur part, avant de changer d’avis. Londres a ainsi accepté la venue de 20 000 réfugiés sur 5 ans. Les quatre premiers sont arrivés la semaine dernière bénéficiant d’un regroupement familial.

Mais à ces lenteurs s’ajoutent les barricades. Comme celle érigée par la Hongrie qui a définitivement fermé sa frontière avec la Serbie et refuse de considérer l’accueil de réfugiés. Les positions intransigeantes du Premier ministre et ce mur ont fait scandale. Mais ce n’est pourtant pas la seule barrière aux portes de l’Europe.

Au total, les Etats-membres de l’UE ont construit plus de 235 kilomètres de clôtures le long de certaines frontières extérieures :

175 kilomètres le long de la frontière entre la Hongrie et la Serbie, 30 kilomètres le long de la frontière entre la Bulgarie et la Turquie depuis 2014 et cette barrière doit être prolongée de 130 kilomètres.
18,7 km de clôture séparent les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla du Maroc depuis 1993 et une barrière d’une dizaine de km, appelé le mur d’Evros, a été érigée en 2012 sur la frontière terrestre gréco-turque.

Bref, l’Europe Forteresse est plus que jamais d’actualité. Plus au nord, depuis novembre, la Norvège a même décidé que les migrants arrivés sur son sol après avoir légalement séjourné en Russie, devaient y être reconduit, sans examen sur le fond de leur demande d’asile, au motif qu’il s’agit d’un pays sûr. 200 migrants ont ainsi été renvoyés de Norvège.

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