Les partisans de l'organisation, classée "terroriste" par Ankara, ont dénoncé "un génocide du PKK".
Des centaines de partisans du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, se sont rassemblés ce dimanche à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, pour dénoncer les opérations militaires dans le sud-est de la Turquie.
Portant des drapeaux à l’effigie d’Abdullah Öcalan – le leader du PKK condamné à la prison à vie – ils ont lancé un appel aux Nations Unies pour arrêter ce qu’ils dénoncent comme un “génocide du PKK”.
Le PKK est considéré comme un organisation terroriste par Ankara, Washington ou encore l’Union européenne.
“Le but de cette manifestation, c’est de sensibiliser l’opinion publique internationale et les ONG aux attaques turques en Syrie, à Cizre, à Silopi, à Nusaybin et à Rojava. Toutes ces attaques prennent des Kurdes pour cible et elles nient l’existence du Kurdistan”, estime Youssef Hamid, l’un des manifestants.
Plus de 730 membres du PKK ont été abattus par les forces turques depuis le mois de décembre dans le sud-est de la Turquie. Le PKK s’oppose au pouvoir central depuis plus de 30 ans, réclamant l’autonomie d’un Kurdistan turc.
Le cessez-le-feu qui prévalait depuis deux ans a volé en éclat en juillet dernier. Depuis, la Turquie refuse de relancer le processus de paix avec le PKK.
En fin de semaine, le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a promis d’investir l‘équivalent de huit milliards d’euros pour relancer l‘économie dans les zones dévastées par le conflit et rétablir l’ordre public, en combattant le PKK que le chef du gouvernement turc a comparé au groupe Etat Islamique.