Syze ou l'illustration du problème des mines anti-personnelles en Ukraine

Syze ou l'illustration du problème des mines anti-personnelles en Ukraine
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Par Sergio Cantone avec Sandrine Delorme
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Syze est un petit village rural ukrainien pris en étau entre la frontière russe et la zone rebelle de la république populaire autoproclamée de

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Syze est un petit village rural ukrainien pris en étau entre la frontière russe et la zone rebelle de la république populaire autoproclamée de Louhansk. Il est donc naturellement devenu un avant-poste du système de défense de l’armée ukrainienne.

Les champs de mines sont l’un des gros problèmes de cette zone”, explique notre journaliste Sergio Cantone, “aujourd’hui, le village est complètement entouré de mines anti-personnelles.

Un an après les Accords de Minsk, la situation est toujours extrêmement tendue dans la région et le déminage loin d‘être mis en oeuvre. Les habitants doivent constamment faire attention où ils marchent…

A tel point qu’aujourd’hui, le village de Syze n’abrite plus que 13 habitants, les autres ont fui. Des ONG telles qu’Handicap International, Danish Demining Group, ou encore les Britanniques d’HALO group informent les gens sur la manière de vivre avec les mines, à défaut d‘être directement impliquées dans le déminage. Car seule l’armée régulière ou les services d’urgences de l’Etat ont l’autorisation de le faire.

Vous pouvez seulement marcher sur le chemin, pas à droite, pas à gauche, pas dans la forêt, ni dans les champs“, explique Alexander, l’un des rares à être resté. Il est partisan d’une fédéralisation du pays et dit souhaiter que l’argent de ses impôts reste dans la région de Louhansk, qu’il n’aille pas à Kiev.

L‘équipe d’euronews a pu visiter Syze aux côtés d’une mission du Haut commissariat aux Réfugiés de l’ONU venues apporter à ces 13 personnes coupées du monde ou presque des couvertures et des vêtements chauds.

Les champs de mines et la proximité de la zone de guerre isolent un plus ce village reculé…

Une infirmière de l’armée ukrainienne rencontrée sur les lieux par notre reporter exprime son inquiétude quant à l’avenir de ces champs de mines entourant le village de Syze :

Combien de temps a passé depuis la Seconde Guerre mondiale et on trouve encore des mines ! Je ne pense pas que le terrain soit déminé d’ici peu de temps, non. A mon sens, ils vont continuer à en trouver encore longtemps.

Les zones de guerre de l’est de l’Ukraine n‘étant pas encore pacifiées, comme le prévoyait Minsk II, les mines ne peuvent être retirées. Elles font d’ailleurs encore parties des tactiques militaires utilisées, et personne ne sait exactement où elles se trouvent…
Selon l’ONG Danish Demining Groupe, 730 civils auraient été tués ou blessés par des mines ou des armes qui n’avaient pas explosé l’an dernier dans le Donbass.

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