Syrie: le cessez-le-feu s'éloigne (déjà)

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Par Euronews
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L’arrêt des combats semble chaque jour plus illusoire en Syrie. Depuis plusieurs jours, Ankara bombarde les positions kurdes dans le nord du pays

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L’arrêt des combats semble chaque jour plus illusoire en Syrie.
Depuis plusieurs jours, Ankara bombarde les positions kurdes dans le nord du pays.
Car les kurdes syriens, les YPG, y gagnent du terrain. Ankara craint de voir ces alliés du PKK grandir et potentiellement contôler une zone de territoires continue le long de sa frontière.

Prochain objectif des YPG la ville de Marea, dernier verrou avant Alep, un peu plus au sud. Ils sont actuellement en négociation pour y pénétrer sans combattre.

Encore contrôlée en partie par les rebelles soutenus par la Turquie, elle est désormais encerclée à l’ouest par les kurdes et à l’est par l‘état islamique.

Dans ces conditions, Ankara durcit le ton.
Et tente de trouver des alliés pour une opération au sol.
Pour le ministre des affaires étrangères turqc, Mevlüt Çavuşoğlu, qui s’exprimait aujourd’hui à la télévision turque “la Turquie, l’Arabie Saoudite et même quelques pays européens sont en faveur d’une opération au sol. Mais ce ne serait pas réaliste pour la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, seuls, de conduire une opération au sol.”

Dans ce climat, Téhéran, allié de Bachar al-Assad, et rival régional de l’Arabie Saoudite, a pris position. Son ministre des affaires étrangères, Mohammad Zarif, en déplacement au Parlement européen de Bruxelles n’y est pas allé par quatre chemins. “Nous avons déjà dit qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise syrienne, a-t-il argué. Nos voisins saoudiens disent publiquement qu’il en existe une. Vont-ils imposer leur solution armée ou veulent-ils se battre jusqu’au dernier soldat de l’OTAN de façon à imposer leur façon de voir ?”

Mi-décembre, l’Arabie Saoudite lançait une coalition islamique, sunnite, rassemblant notamment la Turquie ou le Pakistan.
Officiellement, son objectif était de combattre l‘état islamique. Une alliance de circonstance que la Turquie voudrait donc aujourd’hui retourner contre les rebelles kurdes.

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