Bataille d'Alep : les forces en présence

Bataille d'Alep : les forces en présence
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Par Sophie Desjardin avec Pierre Le Duff
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L‘étau se resserre autour d’Alep. L’ancienne capitale économique et industrielle du pays, joyau architectural, est presque depuis le début de la

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L‘étau se resserre autour d’Alep. L’ancienne capitale économique et industrielle du pays, joyau architectural, est presque depuis le début de la guerre un des bastions de la rébellion. Mais l’offensive menée depuis le début du mois par les troupes loyalistes aidées sur le terrain par leurs alliés et l’aviation russe, accule les rebelles.

Selon l’opposition au régime, Moscou utiliserait des bombes à sous-munitions.

Les kurdes profitent aussi de ce recul des rebelles pour passer à l’offensive au nord de la ville. Il y a une semaine, ils se sont emparés du village de Menagh et d’une grande partie de sa base aérienne, grâce à l’appui de l’aviation russe. Soutenus par Moscou, les Kurdes essuient cependant les bombes turques.

Les quatre principaux acteurs du conflit syrien sont à l’oeuvre dans la bataille d’Alep – rebelles, armée loyaliste, Kurdes et Etat Islamique – avec des enjeux et intérêts propres.

Pour le régime, il s’agit d’encercler la ville et de couper le ravitaillement des rebelles par la route vers le nord, en direction de la Turquie. Pour les rebelles, il faut tenir et tenter de conserver le dernier couloir d’approvisionnement à l’Ouest. Les Kurdes tentent de relier trois cantons sous leur coupe. Enfin Daesh, dont le territoire s‘étend à l’Est d’Alep, pourrait récupérer d‘éventuels déserteurs parmi les rebelles déçus.

Des dizaines de milliers de civils ont fui la ville ces dernières semaines sous l’effet de ces assauts combinés. Ils se réfugient dans les zones contrôlées par les rebelles, en territoire kurde ou tentant de gagner la Turquie, mais Ankara maintenant sa frontière fermée.

Alep est connue pour sa richesse architecturale, gravement endommagée par les combats. Sa citadelle fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. De plus d’1,5 million d’habitants, la population est tombée aujourd’hui à seulement quelques dizaines de milliers d‘âmes. Pour visiter la ville, il est indispensable d‘être accompagné d’un guide.

“Je suis vraiment choqué. Cela fait maintenant cinq ans que je n’avais pas pu venir à Alep et regardez ce que nous avons là”, constate Muhamed Al-Khousi, un ancien guide touristique, avant de fondre en larmes.

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