Le désespoir au bout des lèvres. Jeudi, neuf migrants iraniens se sont cousus la bouche en guise de protestation contre le démantèlement progressif
Le désespoir au bout des lèvres. Jeudi, neuf migrants iraniens se sont cousus la bouche en guise de protestation contre le démantèlement progressif de la “jungle” de Calais.
C’est la seconde fois que des migrants agissent ainsi en vingt-quatre heures alors que les opérations de démolition se poursuivent sous protection policière.
Rien ne justifie de telle extrémité, a immédiatement rétorqué la préfecture. Qui rappelle que des solutions de relogement et de prise en charge ont été offertes aux migrants.
Sorry, France, but razing the Calais ‘Jungle’ is not humanitarian | Clare Moseley https://t.co/XnMtAXZuyh
— The Guardian (@guardian) March 3, 2016
Sauf que le compte n’y est pas : entre 800 et 3000 personnes vivraient dans la jungle or quelque 500 places ont été proposées aux migrants à proximité de leur camp de fortune.
Ahmad, un Irakien de 25 ans espère encore pourvoir se rendre au Royaume-Uni. “Ce n’est pas important pour moi d’aller là-bas, dit-il, mais au moins j’y ai de la famille”.
La situation à Calais était au centre des discussions du 34e sommet franco-britannique, ce jeudi à Amiens.
Londres s’est engagée à payer 22 millions d’euros supplémentaires pour aider la France à réorienter les migrants.
En conférence de presse, François Hollande a assuré que les enfants migrants isolés de Calais devaient pouvoir se rendre rapidement au Royaume-Uni s’ils y ont de la famille. “Cela se doit faire vite et efficacement”, a indiqué le chef de l’Etat.