Nouvelles tensions en Turquie après la mise sous tutelle du journal d'opposition Zaman

Nouvelles tensions en Turquie après la mise sous tutelle du journal d'opposition Zaman
Par Raphaele Tavernier avec AFP, AP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

À Istanbul, une foule immense entourait ce samedi le rédacteur en chef et les journalistes du quotidien turc d’opposition Zaman après le placement

PUBLICITÉ

À Istanbul, une foule immense entourait ce samedi le rédacteur en chef et les journalistes du quotidien turc d’opposition Zaman après le placement sous tutelle du journal investi dans la nuit par les forces de l’ordre.

Les raisons de cette mise sous tutelle n’ont pas été précisées. Le journal Zaman s’ajoute à d’autres médias visés ces derniers mois par des enquêtes judiciaires.

Le rassemblement a nouvelle fois été dispersé à coup de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de tirs de balles en caoutchouc par la police. L’affaire Zaman est un nouveau coup porté à la liberté de la presse en Turquie qui pointe déjà à la 149e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).

La communauté internationale a fait part de sa profonde inquiétude alors que l’opposition turque, les ONG de défense des médias et de nombreux pays s’inquiètent des pressions croissantes exercées par le gouvernement d’Erdogan sur la presse. Ils dénoncent une dérive autoritaire.

Un sentiment partagé par les lecteurs de Zaman, inquiets pour la démocratie dans leur pays.

“Nous sommes tous des êtres humains après tout et chaque être humain a des droits. Les opinions diverses doivent être exprimées dans une société. C’est mon avis. Une seule voix ne veut rien dire. Nous sommes venus ici pour faire entendre différentes voix et soutenir le journal Zaman. Nous sommes désolés, mais nous ne voulons pas d’un pays comme ça. Nous sommes inquiets”, explique Ahmet Aldir.

“La Constitution est suspendue”, affichait ce samedi matin la UNE de Zaman. “La presse turque vient de vivre un des jours les plus noirs de son histoire”. Après avoir réussi à pénétrer dans les locaux du quotidien, des journalistes ont assuré que toutes les connexions internet du bâtiment ont été coupées et qu’ils ne sont plus en mesure de travailler.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La Russie prolonge la détention du journaliste américain Evan Gershkovich

En Slovaquie, manifestation pour l'indépendance de la télévision publique

Radio Liberty bannie de Russie