Le judo comme thérapie après le tsunami

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Par Vincent Ménard
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11 mars 2011. Dans l’esprit des Japonais, cette date restera à jamais associée au tsunami qui a ravagé le nord-est du pays. Il y a cinq ans jour pour

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11 mars 2011. Dans l’esprit des Japonais, cette date restera à jamais associée au tsunami qui a ravagé le nord-est du pays. Il y a cinq ans jour pour jour, après un séisme de magnitude 9 sur l‘échelle de Richter, l’eau pénètre de plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres.

Cette vague détruit tout sur son passage, endommage la centrale nucléaire de Fukushima et fait des milliers de morts dans la région de Tohoku. La ville portuaire de Rikuzentakata est ravagée, et depuis là-bas, le judo fait office de thérapie.

1556 morts à Rikuzentakata

Iwasaki Kenji préside l’association de judo de Rikuzentakata : “En 2011, nous avons subi un énorme tremblement de terre. La mairie nous a dit que nous devions évacuer la ville. Au début, nous avons pris ça à la légère, mais nous avons très vite réalisé que nous devions courir, que nous devions nous enfuir pour nous en sortir. Certains d’entre nous ont eu la chance de survivre.”

Iwasaki Kenji : “Sur les 207 personnes portées disparues à Rikuzentakata, on a établi 203 certificats de décès. Au total, ici, il y a eu 1556 morts. J’ai perdu certains de mes étudiants qui étaient au dojo.”

Iwasaki Kenji : “A l‘époque, les gens étaient déboussolés et dévastés. J’ai pensé que les choses ne s’arrangeraient pas si nous restions à la maison, déprimés. Donc j’ai demandé aux jeunes s’ils voulaient faire du judo. Ils étaient d’accord, mais le tsunami avait détruit notre dojo. On a alors décidé de s’entraîner dans la rue, sur le béton.”

Le judo pour tourner la page et rêver

Le judo a servi d‘électrochoc à cette étudiante : “La chose la plus dure le 11 mars, cela n’a pas été de perdre nos maisons et nos immeubles, mais de perdre notre famille et nos amis. À cause de cette expérience et du soutien que les gens nous ont apporté, je connais maintenant l’importance de la vie. J’ai saisi l’importance d‘être indépendant et de construire sa vie.”

Ayumi Tanimoto a été championne olympique en 2004 et en 2008 chez les moins de 63 kilos : “En étant avec les enfants sur le tatami, j’ai senti qu’ils ne rêvaient pas seulement de gagner des compétitions, mais qu’ils avaient des rêves bien plus grands grâce au judo.”

Ryunosuke Haga a été sacré champion du monde à Astana l’an passé chez les moins de 100 kilos : “Ce qui est fantastique avec le judo, c’est que cela nous enseigne l’importance de la compassion et du respect envers autrui. Quand nous sommes des enfants, nous apprenons à traiter les autres correctement et je pense que c’est ce qui fait la beauté de ce sport.”

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