Des bougies pour se souvenir des quelque 20 000 personnes mortes dans le tsunami de mars 2011. Cinq ans jour pour jour après la catastrophe, le Japon
Des bougies pour se souvenir des quelque 20 000 personnes mortes dans le tsunami de mars 2011. Cinq ans jour pour jour après la catastrophe, le Japon s’est figé et a observé une minute de silence.
Naoto Matsumura est désormais connu dans le pays comme le ““dernier homme de Fukushima”“:http://www.metronews.fr/info/le-combat-de-naoto-matsumura-le-dernier-homme-de-fukushima/mncj!eFKLIjaNk0vM/, celui qui ose rester dans cette région irradiée par la catastrophe nucléaire. S’il reste, c’est pour une bonne cause : veiller sur les centaines d’animaux restés ici.
“Tant que je serai là, ils ne mourront pas de faim., témoigne-t-il. Au début, je ne me posais pas trop de questions et je ne pensais pas faire ça pendant cinq ans. Vous ne pouvez pas vous contenter de les nourrir une fois et les abandonner ensuite.”
Irradié et contestataire, l’homme est considéré comme un paria. Il ne mâche pas ses mots contre le gouvernement :
“Ils disent que l’irradiation est faible ici et qu’il n’y a pas à s’inquiéter parce que rien ne se passera. Mais s’il se produit quoi que ce soit, ils n’avoueront jamais aucun lien avec l’irradiation nucléaire. C’est comme ça que le gouvernement fuit ses responsabilités. Selon eux, ils ont accompli leur devoir en nettoyant le site et en construisant des hôpitaux et des hôtels. Pour eux, c’est le problème des gens s’ils ne veulent pas retourner chez eux.”
Naoto mène une vie d’ermite sans électricité avec comme seul lien vers l’extérieur un téléphone et un ordinateur qu’il alimente grâce à un générateur. Un ermite au milieu d’une région fantôme. Des milliers de maisons alentour ont été abandonnées.