Grèce : des abris pour désengorger le camp d'Idomeni où 14 000 réfugiés sont bloqués

Grèce : des abris pour désengorger le camp d'Idomeni où 14 000 réfugiés sont bloqués
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Par Agnès Faivre avec Agences
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C’est un gros village, érigé en deux jours, à 25 kilomètres de la frontière gréco-macédonienne. Un abri provisoire qui accueille environ 3000

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C’est un gros village, érigé en deux jours, à 25 kilomètres de la frontière gréco-macédonienne. Un abri provisoire qui accueille environ 3000 candidats à l’exil.
Il comporte des tentes, des installations sanitaires, des aires de jeu pour enfants, des accès à l‘électricité. La vie sociale s’y organise peu à peu en attendant qu’un horizon se dégage.
Il s’agit surtout de désengorger le camp du village grec d’Idomeni où ont atterri environ 14 000 migrants, depuis la fermeture, il y a une semaine, de la frontière avec l’ex République yougoslave de Macédoine.

Dans ce nouveau camp monté par l’armée grecque, une tente est dévolue à la prise en charge médicale. Si les soins administrés sont les bienvenus pour ceux qui parcourent les routes depuis des semaines, il s’agit aussi de renforcer la vigilance après le diagnostic de deux cas d’hépatite A à Idomeni.
Cette infection se transmet par l’ingestion d’eau ou de nourriture contaminée, mais aussi par le contact humain.

#Idomeni : Ces femmes et leurs enfants mangent un peu de soupe dans la boue…où vont ils dormir? #opentheborderpic.twitter.com/nUMnQcCRoN

— Maud Saheb (@MaudSaheb) 9 mars 2016

Dans le village d’Idomeni, les habitants assistent à cet afflux monstre de candidats à l’exil. Des milliers d’entre eux campent dans les champs qui bordent le vaste camp.

L’occasion, parfois, pour les villageois, de faire des rencontres. L’une d’entre eux, Eleni Dimoni, témoigne :

“Il y a une semaine, deux filles sont venues avec huit enfants. Elles ont dit : “nous avons faim”. Je leur ai donné quelque chose à manger. Elles m’ont dit qu’elles souhaitaient se doucher, donc je les ai laissées prendre une douche. Ensuite la fille est venue m’embrasser et me remercier et j’ai commencé à pleurer, et ensuite mon mari a pleuré aussi. C‘était émouvant”.

Le vice-ministre grec de la Défense Dimitris Vitsas prévoit que 50 000 places seront disponibles d’ici à la fin de la semaine prochaine en Grèce.
Actuellement, environ 42 000 migrants se trouvent sur le territoire.
Et chaque jour de nouveaux groupes, désireux de rallier le nord de l’Europe, débarquent à Idomeni.

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