Thessalonique : le festival du documentaire atteint sa majorité

Thessalonique : le festival du documentaire atteint sa majorité
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Cette année la 18ème édition du festival du film documentaire de Thessalonique s’est concentrée sur la crise des réfugiés. Le documentaire Landfill

PUBLICITÉ

Cette année la 18ème édition du festival du film documentaire de Thessalonique s’est concentrée sur la crise des réfugiés.

Le documentaire Landfill Harmonic – A Symphony of the Human Spirit (une coproduction entre les États-Unis, le Paraguay, le Norvège et Brésil a décroché le prix le plus prestigieux de la section internationale : le Prix du public.

Le film suit le parcours de l’Orchestre des instruments recyclés de Cateura.

Dans la section grecque, la coproduction allemande Argo Navis, de Susanne Bausinger et Stelios Efstathopoulos, qui s’intéresse à la construction et au voyage sur la mer Méditerranée de la réplique d’un pentécontère de la Grèce antique, a remporté le Prix du public du meilleur long-métrage grec.

Stelios Efstathopoulos : “C‘était un voyage onirique dans le temps avant de revenir dans notre réalité.”

Susanne Bausinger : “On tournait le film au moment même où les gens se noyaient. Tout cela me rendait très triste. L’expédition Argonaute nous rappelle ce qu’est la mer. C’est un endroit où les idées, les esclaves, les armes, les marchandises étaient échangés et qui droit redevenir un endroit pacifique avec la coexistence des peuples de la Méditerranée. Un lieu de coopération de toute l’humanité en lieu et place d’un cimetière.”

La réalisatrice Maro Anastopoulou a pour sa part décroché le prix de FIPRESCI avec son film “Whispers of the Sky”.
Elle suit deux habitants de l‘île d’Amargos qui en regardant les signes du ciel savent prévoir les phénomènes météorologiques.

Maro Anastopoulou : “Je ne m’attendais pas à recevoir ce prix. C’est très important pour moi parce que c‘était vraiment une production indépendante. On l’a fait ensemble, avec mon équipe, qui croyait dans ce projet. Ils ont tous travaillé bénévolement.”

Un hommage a été rendu à Mark Cousins, cinéaste originaire d’Irlande du Nord et qui vit désormais en Ecosse. Son documentaire ‘I am Belfast’ mélange poésie, philosophie et sensibilité.

Mark Cousins : “Vous savez on dit en anglais, la réalité dépasse la fiction. Et je pense que c’est vrai. Quand on voit ce qui se passe dans le monde réel, quand on voit ce qui se passe dans la ville de Thessalonique, on ne peut pas l’inventer. La vie est un parcours où il y a tellement de bas et tellement de hauts. Du coup les fictions paraissent assez ordinaires en comparaison avec le registre étonnant d‘émotions que l’on peut avoir dans les films documentaires.”

Un autre hommage a été rendu à Jon Bang Carlsen. Cela fait 40 ans que ce réalisateur danois tourne des documentaires en gommant volontairement les frontières entre fiction et réalité.

Jon Bang Carlsen : “Je ne crois tout simplement pas dans ces vérités simples. Je ne suis pas intéressé par la vérité. Ce qui m’intéresse c’est l’honnêteté. Je crois que nous sommes tous enfermés dans nos propres mentalités. La seule chose que je peux faire, en tant que réalisateur, c’est d’essayer de faire le portrait de ce qui me semble intéressant, émouvant, aussi clairement et artistiquement que possible.”

Célébrant sa 18ème édition le festival est devenu majeur. Son directeur et véritable papa Dimitri Eipides passe cette année la main : “Je crois que le public de Thessalonique est responsable du grand succès du festival. La ville porte ce festival depuis le début. C’est la raison pour laquelle il est devenu le festival le plus important des Balkans et qu’il est très apprécié en Europe.”

Yorgos Mitropoulos, Euronews : “Pendant 10 jours, Thessalonique a présenté 200 documentaires venus du monde entier. Miroir toujours sensible des problèmes de ce monde, ce festival s’est concentré sur la crise des réfugiés. La présence des films grecs a été impressionnante avec 73 documentaires projetés cette année. Un record dans l’histoire du festival.

Palmarès complet du 18e Festival du documentaire de Thessalonique :

Prix du public Peter Wintonick du meilleur long-métrage Landfill Harmonic – A Symphony of the Human Spirit – Brad Allgood et Graham Townsley

Prix du public du meilleur court-métrage documentaire Claude Lanzmann: Spectres of the Shoah – Adam Benzine

Prix du public du meilleur long-métrage grec
Argo Navis – Susanne Bausinger et Stelios Efstathopoulos

PUBLICITÉ

Prix du public du meilleur court-métrage grec
Viktor Ullmann: Biography of a Recording – Ioannis Grigoropoulos et Michalis Aristidou

Prix FIPRESCI du meilleur film grec
Whispers of the Sky – Maro Anastopoulou

Prix FIPRESCI du meilleur film international
What He Did – Jonas Poher Rasmussen

Prix Amnesty International
This Is Exile: Diaries of Child Refugees – Mani Y Benchelah

Prix WWF
Racing Extinction – Louie Psihoyos

PUBLICITÉ

Prix Human Values
Ludlow, Greek Americans in the Colorado Coal War – Leonidas Vardaros

Prix Docs in Progress
Amal – Mohamed Siam

Prix Doc on Air ERT-EDN
Debut – Anastasiya Miroshnichenko

Prix EDN
Marianne Lévy Leblond, ARTE France

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Découvrez les 10 films européens qui ont marqué 2023

Les 5 meilleurs films européens de l'année selon l'Académie du cinéma européen

Wim Wenders, Prix Lumière 2023 à Lyon, "la source du cinéma"