Au Brésil, les partisans du gouvernement sont descendus par milliers dans les rues des grandes villes. Objectif : manifester leur soutien à la présidente Dilma Rousseff confrontée à une procédur
Au Brésil, par milliers, les partisans du gouvernement sont descendus dans les rues ce jeudi, avec un mot d’ordre : “Non au coup d’Etat”.
Ils dénoncent la procédure de destitution engagée par l’opposition contre la présidente Dilma Rousseff.
La date de cette mobilisation n’est pas anodine : elle correspond à l’anniversaire du coup d’Etat militaire, le 31 mars 1964.
Les partisans de Dilma Rousseff se posent ainsi en défenseurs de la démocratie. Parmi eux, l’ancien président Lula da Silva.
Dans un message vidéo, il a fustigé “ceux qui veulent piétiner la démocratie, en approuvant une procédure de destitution sans base légale“. “Une destitution sans base légale, cela s’appelle un coup d’Etat“, a-t-il souligné, avant de saluer “(ceux) qui défendent la démocratie corps et âmes“.
“J’ai été un prisonnier politique durant la dictature, raconte un manifestant. Je me suis échappé et je me suis caché dans cette église. On ne veut plus avoir à vivre ça. Ceux qui veulent la destitution de Dilma Rousseff devraient se souvenir que c’est parce qu’on s’est battu hier qu’ils disposent aujourd’hui de la liberté d’expression“.
La présidente Dilma Rousseff est au pouvoir depuis 2010. Elle a perdu il y a quelques jours le soutien du parti centriste, qui était jusque là un des piliers de la coalition au pouvoir (voir ici).
Le vote sur une éventuelle destitution est prévue dans 15 jours au Parlement.
En toile de fond de cette crise politique, il y a le vaste scandale de corruption Petrobras, du nom du géant pétrolier brésilien. Une affaire qui éclabousse une grande partie de la classe politique.
- avec agences