A Lesbos, les migrants dans l'angoisse d'une déportation imminente vers la Turquie

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Par Euronews
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Nous ne voulons pas rentrer en Turquie, nous voulons rester en Europe… C’est la prière de ces réfugiés syriens, parqués sur l‘île de Lesbos, alors

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Nous ne voulons pas rentrer en Turquie, nous voulons rester en Europe… C’est la prière de ces réfugiés syriens, parqués sur l‘île de Lesbos, alors que dans les heures qui viennent des centaines d’entre eux doivent être emmenés par bateau en Turquie en vertu de l’accord passé entre Ankara et Bruxelles.

“La Turquie est dangereuse pour nous, implore ce jeune homme, nous ne voulons pas y retourner. Nous voulons rester en Europe, nous ne voulons pas repartir, c’est tout”.

“Je ne peux pas aller en Turquie, je ne peux pas, affirme cette Syrienne. C’est trop difficile là-bas, il n’ y a pas d’aide, rien. La Turquie prend de l’argent de l’Europe, de certains pays, mais ne donne rien aux Syriens, pas d’aide”.

2.800 personnes vivent dans le camp de Moria à Lesbos. Tous sont dans l’angoisse d’une déportation prochaine. Le Haut Commissariat aux Réfugiés s’inquiète des conditions d’un retour en Turquie.

“Nous avons besoin de voir des gardes-fous, déclare Boris Cheshirkov, pour nous assurer que ces gens auront une réponse crédible à leurs besoins de protection, avant que les retours commencent. Nous sommes très inquiets et nous demandons urgemment à la Grèce et la Turquie de mettre en place ces gardes-fous, car nous voyons encore des déficiences dans les deux pays”.

Le coordinateur grec pour cette question migratoire a affirmé que les retours qui doivent avoir lieu ce lundi ne concerneraient “que des personnes qui n’ont pas demandé l’asile”.

Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’UE, a affrété deux bateaux turcs pour opérer ces retours depuis Lesbos, et un troisième pour opérer depuis Chios.

A Lesbos, notre envoyé spécial Apostolos Staikos :
Pour des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants, Lesbos était l‘île de l’espoir. Mais beaucoup d’entre eux, qui vivent dans le camp de Moria, vont devoir rentrer en Turquie, un pays où ils ne souhaitent pas vivre, un pays où ils ne savent pas à quoi s’attendre”.

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