Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte semblait dans l'embarras, au lendemain du rejet par référendum de l'accord d'association entre l'Union européenne et l'Ukraine.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte semblait dans l’embarras, au lendemain du rejet par référendum de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine. Le texte risque de devoir repasser devant le Parlement, qui avait déjà donné son feu vert.
Le camp du non a nettement remporté ce scrutin(plus de 60%), qui n’a mobilisé que 32 % des électeurs. Les eurosceptiques ont aussitôt crié victoire : le leader d’extrême droite Geert Wilders, fer de lance de la campagne du non, voit derrière ce résultat une “nouvelle motion de défiance du peuple contre les élites de Bruxelles et de La Haye”, voir le “début de la fin de l’Union européenne”.
Mais à Bruxelles, le “non” néerlandais inquiète d’autant qu’il intervient à plus de deux mois du référendum britannique sur le maintien dans l’Europe. Le porte-parole de la Commission européenne a livré le sentiment de Jean-Claude Juncker. “Le président est triste”, a-t-il lancé, laconiquement.
Ce vote consultatif, et non-contraignant, pose un défi au gouvernement néerlandais et à l’ensemble de l’Union européenne, qui voit son unité à nouveau remise en cause.