Opération Mossoul : le rôle des femmes peshmergas en Irak

Opération Mossoul : le rôle des femmes peshmergas en Irak
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Par Mohammed Shaikhibrahim avec Sandrine Delorme
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Reportage à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, avec notre envoyé spécial Mohammed Shaikhibrahim.

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Nord de l’Irak, en première ligne, contre les jihadistes d’Etat islamique, des combattantes kurdes, des peshmergas, autrement dit ceux et celles qui ne craignent pas la mort. Elles luttent contre Daech, elles sont prêtes à tout et très efficaces.

Ici, elles défendent la ville pétrolière de Kirkouk, dans le nord de l’Irak, elles ont réussi à repousser les jihadistes et à reprendre le contrôle de la cité après plusieurs batailles aux côtés des forces irakiennes, sous le commandement des forces kurdes peshmergas.

Notre envoyé spécial a pu visiter une caserne de femmes soldats qui appartient au Kurdish Freedom party, l’un des groupes irano-kurdes qui combat Daech et qui est proche du parti démocratique du Kurdistan en Irak. Il a rencontré la commandante de cette unité, une femme très déterminée, Zohra Zahran :

“C’est un devoir pour tout être humain de combattre cet ennemi, l’organisation terroriste Daech. Je suis ici aux côtés de mes frères et de mes soeurs combattantes, réunis sous le drapeau peshmergas pour le Kurdistan. Je suis décidée à me battre, je veux participer en défendant ma nation, ma maison.”

Dans ce groupe, les femmes ont entre 18 et 28 ans, mais, en général, dans toutes les autres unités kurdes, elles ont entre 18 et 40 ans. Elles sont plusieurs centaines dans les rangs des peshmergas. On ne sait pas exactement, au moins 500, peut-être le double, car leurs rangs grossissent.

Toutes ces femmes sont des volontaires. Elles ne reçoivent aucun salaire, elles servent leur pays et leur foi, revendiquant leur combat pour libérer les femmes “de l’emprise extrémiste”.

“J’ai fait le choix d‘être ici, même si les femmes restent des femmes et les hommes, des hommes. Rien ne change dans la vie quotidienne, mais en première ligne, nous sommes tous sur un pied d‘égalité. Je me sens fière de me battre alors que des hommes restent à la maison à ne rien faire pour combattre ce groupe terroriste”, explique une combattante.

Nous comprenons qu’elles sont prêtes à mourir au combat, et très bien préparées. Elles ont des instructions claires. Elles doivent éviter à tout prix de tomber, vivantes, entre les mains des jihadistes d’Etat islamique qui ne se priveraient pas de les torturer, de les violer.

“Le doigt sur la gâchette, elles ont choisi de combattre Etat islamique en dépit de la férocité de la bataille. Venger les autres femmes qui ont été tuées et violées par les jihadistes est aussi un moteur pour ces combattantes qui se battront jusqu‘à la complète libération”, explique notre envoyé spécial Mohammed Shaikhibrahim.

Des #photos de Peshmergas fêtant le nouvel an perse https://t.co/8VSPUv9zsZ#LeLabEfet#Reportagepic.twitter.com/hEahZ3VM8p

— EFET Paris (@EFETparis) 2 avril 2016

Honneur à ces jeunes femmes #kurdes qui se battent contre #EI .Simples soldates ou Générales.40% des #Peshmergas. pic.twitter.com/czzfLBuo0A

— Marie Christine LeDû (@mcledu) 11 février 2015

Margaret George Shello was Assyrian women who joined Peshmerga to fight Ba'athists in 1960s https://t.co/8VfZkxj10spic.twitter.com/yu0cp1GcSQ

— KRG-USA (@KRG_USA) 8 mars 2016

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