Pédophilie : les victimes jugent les mesures de l'Eglise insuffisantes

Pédophilie : les victimes jugent les mesures de l'Eglise insuffisantes
Par Euronews
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Les mesures annoncées par l’Eglise de France, François Devaux les attendait depuis longtemps. Il représente l’association “La parole libérée”, qui

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Les mesures annoncées par l’Eglise de France, François Devaux les attendait depuis longtemps. Il représente l’association “La parole libérée”, qui vient en aide aux victimes présumées d’un prêtre lyonnais, mis en examen en janvier pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts, il y a plus de 25 ans. S’il se réjouit de la réaction de l’Eglise, il juge ces mesures insuffisantes.

“Cela semble être de bonnes mesures multiples, diverses, et ça montre une vraie évolution. On a sauté quelques étapes. Mais, même si ces décisions semblent très bonnes et très crédibles, il manque encore beaucoup de choses.”

Ce que François Devaux réclame notamment aujourd’hui, c’est la démission de l’archevêque de Lyon, le cardinal Barbarin, qui est soupçonné d’avoir caché les agissements du prêtre accusé de pédophilie : “Ce que j’attends de manière immédiate, c’est le départ du cardinal Barbarin. Pour moi, ça fait quinze jours de trop qu’il est à son poste. Cet homme là doit quitter ses fonctions. Tant que cela n’arrivera pas, il n’y aura pas ma confiance.

François Devaux s’est tourné vers le Vatican pour exprimer ses préoccupations et ses attentes, afin que la confiance s’installe à nouveau dans le diocèse de Lyon. Mais il regrette de ne pas avoir été écouté : “J’ai essayé de contacter le nonce apostolique, j’ai essayé de contacter au moins à cinq reprises le Vatican. Pas un cardinal a voulu me répondre au téléphone, pas un. Et j’ai dit à tous les secrétaires : attention, cette affaire va être un vrai traumatisme pour cette institution. Il y a des décisions à prendre qui s’imposent pour que la confiance puisse se réinstaller. Et après seulement, pourront venir des actions qui sont, a priori, très bonnes, mais pour que ces actions soient crédibles, il faut recouvrir la confiance”.

Depuis sa création en décembre dernier, l’association “La parole libérée” a reçu des dizaines de témoignages de victimes présumées, qui n’avaient jusqu’alors pas osé raconter leur histoire.

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