La chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, était en visite ce vendredi à Téhéran pour tenter de lever les derniers obstacles à
La chef de la diplomatie de l’UE Federica Mogherini, était en visite ce vendredi à Téhéran pour tenter de lever les derniers obstacles à l’application de l’accord sur le nucléaire, accompagnée de sept commissaires européens, soit la plus grande délégation de l’UE reçue en Iran depuis plus de dix ans.
L’Iran, qui a accepté l’an dernier de limiter son programme nucléaire contre la levée des sanctions économiques, reste isolé du système financier et bancaire mondial, car les banques américaines ont toujours l’interdiction formelle de travailler avec l’Iran. Des banques européennes craignent de tomber sous le coup de sanctions imposées par Washington, qui accuse toujours l’Iran de soutien au terrorisme et d’atteintes aux droits de l’Homme.
Téhéran cherche l’appui de l’Union européenne pour débloquer la situation : “Nous avons informé les États-Unis, nous exercerons une pression et l’Union européenne fera de même. Les États-Unis doivent aussi permettre aux banques non-américaines de travailler avec l’Iran”, a affirmé Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères.
“Nous faisons notre possible pour rassurer notre système financier sur le fait que toutes les informations sur la nouvelle situation ont été fournies. Et nous sommes manifestement face à une situation en Europe dans laquelle on ne peut forcer personne à faire quoi que ce soit”, dit Federica Mogherini.
“L’Iran et l’Europe écrivent un nouveau chapitre dans les relations économiques après l’accord sur le nucléaire. Mais les sanctions unilatérales américaines qui visent les banques iraniennes, et l’interdiction d’utiliser le dollar dans les échanges internationaux affectent les intérêts communs de l’Union européenne et de l’Iran”, résume notre correspondant à Téhéran, Javad Montazeri.