Aux Etats-Unis, le département de la justice renonce à demander à Apple de débloquer l’iPhone d’un suspect lié à une affaire de drogue à New York
Aux Etats-Unis, le département de la justice renonce à demander à Apple de débloquer l’iPhone d’un suspect lié à une affaire de drogue à New York. Une fois encore, un tiers a finalement fourni le mot de passe du téléphone.
Cette question du cryptage des données des appareils a fait l’objet cette semaine d’une audience publique au Congrès, à Washington.
“Dans le passé, une écoute, obtenue légalement auprès d’un juge, permettait d’alerter la police sur des lieux d‘échanges, de caches ou sur des cibles” explique Thomas Gelati, le directeur du bureau du renseignement de la police de New York. “Aujourd’hui, nous sommes dans le noir et les criminels le savent… Cela place la police et les procureurs, mais aussi les gens que nous avons promis de protéger, dans une position très fragile. Le plus inquiétant est que ce n’est pas le fait de nos élus ou du système judiciaire, mais cela est créé et contrôlé par des corporations comme Apple et Google.”
Le directeur du FBI James Comey a laissé entendre cette semaine que la police fédérale américaine a déjà payé plus d’un million de dollars à des pirates informatiques pour avoir accès à l’iPhone d’un des terroristes de l’attentat de San Bernardino.
Là encore l’intervention des tiers avait mis fin au bras de fer qu’Apple et la justice avaient entamé, Apple refusant de fournir des clés d’encryptage de ses appareils de manière permanente.