Panama Papers : la Nouvelle-Zélande au coeur du scandale

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Par Anne Glémarec avec REUTERS
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La filiale néo-zélandaise du cabinet panaméen Mossack Fonseca permettait aux grandes fortunes d'Amérique latine de bénéficier de la défiscalisation des fonds fiduciaires étrangers dans le pays

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C’est la destination off-shore la plus prisée des grandes fortunes d’Amérique latine : la Nouvelle-Zélande revient dans l’oeil du cyclone des Panama Papers. Les médias locaux (Radio New Zealand, TVNZ et le journaliste d’investigation Nicky Hager) révèlent que le cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca a activement promu la destination auprès de ses clients pour sa défiscalisation des fonds fiduciaires étrangers. Une affirmation formulée après examen de 61.000 documents de la firme auxquels ils ont pu avoir accès.

Le Premier ministre John Key est monté au créneau pour démentir toute irrégularité. “Il est important de noter que les règles existantes obligent les fonds fiduciaires étrangers à s’enregistrer et à tenir des comptes détaillés. Ceux-ci peuvent-être réclamés par le Trésor public et transmis aux autorités fiscales d’autres pays,“ a-t-il rappelé.

C’est à Auckland que les journalistes ont localisé la filiale néo-zélandaise de Mossack Fonseca : le cabinet comptable Bentleys, géré par un certain Robert Thompson. Son nom apparaît dans 4.500 documents récupérés au Panama. Ce dernier s’est défendu d’avoir utilisé les fonds fiduciaires à des fins d‘évasion fiscale.

Reste que dans un mémo obtenu par le Consortium international des journalistes d’investigation, avec plus de 11 millions d’autres documents de Mossack Fonseca, la firme panaméenne reconnaissait que 95% de son activité consistait à “vendre des véhicules pour échapper au fisc”. Difficile d’imaginer que la filiale néo-zélandaise ait été l’exception.

Depuis la défiscalisation des fonds fiduciaires étrangers en Nouvelle-Zélande en 2008, leur nombre a plus que triplé à près de 11.000.

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