[Exclusif] Yémen : "nos véritables ennemis sont Israël et les Etats-Unis"

[Exclusif] Yémen : "nos véritables ennemis sont Israël et les Etats-Unis"
Par Mohammed Shaikhibrahim avec Sandrine Delorme, Beatriz Beiras
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Ansarallah, Houthis, c’est le nom de la rébellion armée qui dure depuis des années dans le nord du Yémen. C’est un mouvement armé politico-religieux

PUBLICITÉ

Ansarallah, Houthis, c’est le nom de la rébellion armée qui dure depuis des années dans le nord du Yémen. C’est un mouvement armé politico-religieux basé dans la ville de Saada, qui au terme de combats acharnés s’est imposé, en septembre 2014, dans la capitale yéménite, Sanaa. … Obligeant le gouvernement en place à partager le pouvoir, ils ont peu à peu pris le contrôle de tout le pays. Ces insurgés affirment soutenir l’ancien Président Ali Abdallah Saleh contraint à la démission par des manifestations en 2012, après 30 ans de pouvoir.

Les Houthis disent mener une révolution populaire contre le régime corrompu du Président Abed Rabbo Mansour Adi, mais un certain nombre de pays arabes et européens ne voient dans leur action qu’un coup d’Etat contre le gouvernement légitime.

Le Yémen est un pays d’une haute importance géostratégique, car il gère le détroit Bad el-Mandeb qui relie la mer Rouge à l’océan Indien, une route maritime qu’emprunte de nombreux pétroliers.

Une équipe d’euronews a pu rencontrer le plus important dirigeant du mouvement Ansarallah, Mohamed Ali Al-Houthi. C’est lui qui dirige le comité révolutionnaire, aujourd’hui la plus haute autorité dirigeante du Yémen. A notre micro, Al Houthi souligne que leurs principaux ennemis sont Israël et les Etats-Unis :

“L’objectif réel de cette guerre menée contre nous a été révélé par les Israéliens qui ont déclaré que le détroit de Bab el-Mandeb est plus menaçant pour eux que le programme nucléaire iranien. Toutes les raisons évoquées auparavant, toutes les justifications avancées, comme nos relations avec l’Iran et le fait que nous puissions faire partie du plan de Téhéran pour étendre son influence dans la région, tout ceci est simplement faux.”

Les Houthis ont su profiter de la transition démocratique prévue sous l‘égide de l’ONU après le départ du Président Saleh pour s’imposer en 2014. Enfin jusqu‘à ce qu’une coalition militaire arabe sunnite, menée par l’Arabie Saoudite qui soutient le gouvernement yéménite en fuite, les force à se retirer des villes du sud du Yémen.

Mais malgré cela, les Houthis contrôlent encore Sanaa, les institutions gouvernementales, militaires et financières du pays.

Plusieurs rapports affirment même que ces insurgés sont en mesure de prendre le contrôle de 70 % des capacités militaires du pays, en plus des aéroports civils et militaires.

Photos prises pendant une manifestation houthis anti-américaine à Sanaa.

Dans la première, un Yéménite joue le soldat américain.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Crise humanitaire au Yémen : reportage exclusif dans le camp de Darwan

Nouveaux raids américano-britanniques au Yémen contre les rebelles houthis

Nouvelles frappes américaines et britanniques au Yémen contre des cibles houthies