Essaouira : le centre du monde Gnaoua

Essaouira : le centre du monde Gnaoua
Par Euronews
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Wolfgang Spinder, Euronews : “Bienvenue à Essaouira, comme chaque année la parade traditionnelle de musiciens gnaoua se déroule ici à Essaouira. Les

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Wolfgang Spinder, Euronews : “Bienvenue à Essaouira, comme chaque année la parade traditionnelle de musiciens gnaoua se déroule ici à Essaouira. Les meilleurs musiciens du monde entier se retrouvent ici pour jouer ensemble dans ce festival”

La musique originaire de la région sahélienne de l’ouest et de centre de l’Afrique est considérée comme étant à l’origine de tout ce qui est devenu le blues, le jazz et donc le rock. Le but du festival c’est d’organiser des rencontres, des jams donc, entre des musiciens venus du monde entier et des Maâhlems, les maîtres de la musique Gnaoua.

Le jazzman américain Jeff Ballard qui a déjà joué avec Ray Charles, Pat Metheny ou encore Chick Corea, est ainsi venu au Maroc pour rencontrer son Maâhlem, Mohamed Kouyou : « Désormais, grâce à Dieu, la musique Gnaoua est reconnue. Elle n’est plus secrète pour les gens. Tout est clair, c’est comme le jazz. »

Jeff Ballard : « J’ai découvert pour la première fois la musique Gnaoua il y a une quinzaine d’années et elle est entrée en moi elle m‘était déjà très familière alors que je ne l’avais encore jamais entendue. C’est donc quelque chose de très naturel pour moi. »

Le trio Jeff Ballard est déjà un mélange culturel avec son leader californien son guitariste béninois, Lionel Loueke et son saxophoniste porto-ricain Miguel Zenon. Mohamed Kouyou a lui découvert la musique Gnaoua avec sa mère, et pour perpétrer la tradition son propre fils le suit toujours sur scène…

Le groupe malien « Songhoy Blues » s’est quant à lui produit sur scène avec le Maâlhem Abdeslam Alikane qui est aussi le directeur artistique du festival.

Le groupe vient de Tambouctou même s’il a été formé à Bamako après que ses membres ont dû quitter le nord du pays à cause de la guerre civile. Le groupe a grandi en écoutant les beatles, Jimi Hendrix et John Lee Hooker avant de se convertir au Hip Hop et au R&B.
De son côté Abdeslam Alikane est très lié au Mali, il s’est ainsi produit aved Ali Farka Touré, disparu en 2006.

Le festival a aussi rendu hommage à Doudou Ndiaye Rose, le maître percussionniste sénégalais disparu l’an dernier à l‘âge de 85 ans. Douze de ses… 42 enfants sont venus à Essaouira pour se produire avec les membres d’une autre famille celle du Maâhlem Mahmoud Guinea qui est lui aussi mort l’an dernier.

Neila Tazi Abdi est la fondatrice et directrice du festival : « On n’est pas dans le show business, on est dans une manifestation qui célèbre la musique. C’est un laboratoire de fusion artistique, musicale, pour des artistes venus d’horizons divers. Et aujourd’hui, avec tous les musiciens qui sont venus à Essaouira au cours de ces 19 ans, on a effectivement un tas d’ambassadeurs à travers le monde qui repartent d’ici avec des souvenirs extraordinaires, qui ont vécu une expérience très forte et qui en parlent autour d’eux et ça c’est le meilleur moyen de donner de la crédibilité artistique à notre projet. »

Wolfgang Spindler, Euronews : « Cette musique avait pratiquement été oubliée mais grâce à ce festival la musique Gnaoua en tant que genre musical s’est installé sur la scène internationale.

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