Egypte : la catastrophe de trop pour un tourisme à l'agonie ?

Egypte : la catastrophe de trop pour un tourisme à l'agonie ?
Par Euronews avec Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le crash d'un avion russe dans le désert du Sinaï en octobre avait déjà porté un coup dur à la destination, de plus en plus délaissée depuis la révolution de 2011.

PUBLICITÉ

Ils n’ont pas annulé leur voyage, malgré la catastrophe. Les passagers du vol EgyptAir Paris-Le Caire étaient parés pour l’embarquement ce jeudi à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Non sans une certaine appréhension, hommes d’affaires comme touristes affichaient leur détermination.

On y va quand même

Nous devons rentrer dans notre pays quelles que soient les conditions. Si nous ne voyageons pas aujourd’hui, nous voyagerons la semaine prochaine ou le mois prochain, mais au moins, on rentrera,“ confie Salama Kordeya, un Egyptien de 66 ans, venu à Paris pour le travail.

A 66 ans également, Jean-Luc Leborgne passe régulièrement des vacances en Egypte. La disparition du précédent vol d’EgyptAir pour Le Caire ne le laisse pas indifférent. “Ca nous a perturbés’“ reconnaît-il. “Déjà, vous savez qu‘à Sharm el-Sheikh, 80% des hôtels sont fermés. La vie est réduite à presque rien, mais on y va quand même.

Un tourisme à l’agonie

Peu de touristes réagissent ainsi. Le crash du vol Sharm El-Sheikh-Saint Pétersbourg le 31 octobre a en effet porté un coup dur au secteur, déjà agonisant en Egypte. Les revenus générés par le tourisme y sont tombés à 500 millions de dollars au premier trimestre, trois fois moins qu’il y a un an.

L’Egypte a accueilli 1,2 millions de touristes sur la période, un million de moins qu’au premier trimestre 2015. Rien, comparé aux près de 4 millions de visiteurs par trimestre en 2010, avant le printemps arabe.

Destination sécurité

La sécurité est devenue un critère déterminant pour les vacanciers européens. Cet impératif conduit les tours opérateurs, comme Thomas Cook, à tourner le dos à l’Egypte, mais aussi à la Turquie et à la Tunisie, pour concentrer leurs offres en Méditerranée occidentale.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Allemagne : les prévisions de croissance économique revues à la baisse

Le changement climatique pourrait aggraver l'inflation, selon un rapport

Où les logements sont-ils les plus chers en Europe ?